Douala 2è : Le sous-préfet interdit le port et la fabrication de poignards

Cette décision a été signée de l’autorité administrative a été signé e 18 novembre 2024 dans la cadre de la lutte contre le phénomène de « microbes », des groupes de jeunes souvent armés de machettes et de couteaux, qui sèment la terreur de manière sporadique depuis 2020.

Stéphane Nke Ndjana, sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2ᵉ, a interdit, dans une décision signée le 18 novembre, « la commercialisation, la fabrication et le port des poignards » sur l’ensemble de son unité administrative. Cette mesure, justifiée par des « nécessités de préservation de l’ordre public », accorde une seule exception : les bouchers, uniquement dans leurs lieux de vente. Le sous-préfet avertit que les contrevenants s’exposent à des sanctions, les forces de maintien de l’ordre étant chargées d’assurer l’application stricte de cette décision.

Ladite décision intervient dans un contexte de forte insécurité entretenue notamment par les « microbes ». Il s’agit de gangs de jeunes qui sèment la terreur dans les quartiers de la ville de Douala par des menaces, des agressions en dépouillant les habitants ; et parfois par des meurtres.

Malgré les battues, les rafles et les arrestations ordonnées par les autorités administratives, le phénomène des « microbes » perdure dans la grande métropole économique du Cameroun. À noter que ce phénomène est né il y a près de quatre ans dans des quartiers populaires tel le quartier New Bell qui se trouve dans l’arrondissement de Douala 2ᵉ. En mettant un embargo sur les poignards dans son unité administrative, le sous-préfet Nke Ndjana tente de priver ces gangs de leur arme de prédilection.

Les « microbes » sont des groupes de jeunes souvent armés de machettes et de couteaux, qui sèment la terreur de manière sporadique depuis 2020 à Douala en s’attaquant aux citoyens, en pillant des commerces et en braquant des domiciles. Leur présence a été particulièrement remarquée le 20 septembre dernier lors d’une attaque dans les quartiers de Bonapriso et Bali, où un homme a été poignardé à mort. D’autres incidents ont également été signalés, notamment le week-end dernier au quartier Cité des Palmiers, où des tenanciers de bars et leurs clients ont été dépouillés sous la menace d’armes blanches.

Lors d’un point de presse le 24 septembre dernier, le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a réaffirmé la détermination des autorités locales à traquer ces hors-la-loi et à garantir la sécurité des personnes et des biens à Douala. « Toute personne prise en flagrant délit ne pourra échapper aux forces de maintien de l’ordre. Avant d’être présentées à la justice, la loi m’autorise à les garder en détention dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme pendant 15 jours renouvelables, et je le ferai tant que je le jugerai nécessaire », a déclaré le gouverneur, soulignant que la loi prévaudra toujours à Douala.

 

H.T.

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