La fonction présidentielle prend des coups
La fonction présidentielle aussi a pris des coups rudes. A titre d’illustration, l’on a vu que même les « Très hautes instructions » du chef de l’Etat sont devenues facultatives.
A preuve, il y a une crise dans le choix de l’encadrement technique des Lions indomptables. Ça a duré des mois. Le secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, a beau signer et répercuté des textes et des nominations pour choisir un encadrement technique de l’équipe fanion de football, c’est plutôt le ministre des Sports qui se faisaient humilier par le président de la Fédération camerounaise de football.
Le doute sur les « très hautes instructions du président de la République » a même atteint le ministère de la Justice. 04 août 2024. Laurent Esso, le ministre de la Justice assiste à la projection du film documentaire « Paul Biya, un Grand homme d’État au Destin prodigieux », réalisé par Cathy Meba et Solange Edimo. A un moment de son allocution, Laurent Esso, développe un discours énigmatique qui semble s’adresser à quelqu’un ou à un groupe de personnes dans l’entourage du chef de l’Etat. Il déclare à cet effet : « Le président Paul Biya a beaucoup d’égard et de courtoisie à l’endroit des uns et des autres.
Le président Paul Biya évite l’arbitraire par un respect scrupuleux de la légalité. Malheureusement, monsieur le président de la République, il nous revient que, enivré par les actes qui nous place à certaines fonctions, nous avons souvent tendance à privilégier les voies de fait, et à ne faire valoir que notre égo. La plupart du temps, nous pensons certainement que, les actes qui nous ont désigné, nous ont aussi donné l’omniscience, je dirai même la science infuse. Très souvent, nous nous comportons comme si grâce à ces actes, nous savons tout.
Nous ne prenons même plus la peine d’écouter comme vous le faites vous-même monsieur le président. Nous savons tout, sur tout. Et nous pouvons tout bien que vous monsieur le président de la République vous demeurez constitutionnellement le seul maître à bord. La sagesse populaire nous enseigne attention, le président Paul Biya, ne dort que d’un seul œil ».
M.F

