Nouveau pacte financier mondial : Paul Biya plaide pour les financements en faveur des pauvres
Organisé du 22 au 23 juin 2023 à l’initiative du président Emmanuel Macron, le chef de l’Etat camerounais a pris part au Sommet de Paris qui a réuni 120 pays et une cinquantaine de chefs d’Etat autour de leur homologue français.
Paul et Biya et une équipe gouvernementale (directeur du cabinet civil, ministre des Finances, ministre des Travaux publics…) s’est rendu à Paris, la semaine dernière pour prendre part au Sommet du pacte financier mondial. Sous le thème : « renforcement des financements à destination des pays moins avancés et des pays plus vulnérables au changement », le Sommet de paris sur le nouveau pacte financier mondial du 22 au 23 juin dernier a réuni 120 pays et une cinquantaine de chefs d’Etat autour de leur homologue français. Au centre des échanges, le renforcement des décaissements à destination des pays les moins avancés et des pays les plus vulnérables au changement climatique avec, en toile de fond, la refonte de l’architecture financière mondiale. Un Sommet qui s’inscrivait dans un contexte de multiples crises qui coexistent – changements climatiques, perte de la biodiversité, crise sanitaire, crise de la dette, pauvreté –, avec le constat d’une architecture financière internationale de financement du développement et de l’action climatique qui montre ses limites et les appels à la réforme qui se multiplient.
C’est en novembre 2022, lors de la COP27 et du G20, qu’Emmanuel Macron a souhaité se positionner en leader d’une grande réforme de cette architecture financière en conviant des dirigeantes de divers pays et institutions internationales. La rencontre de Paris avait vocation à permettre des débats de fond, au plus haut niveau, dans des formats hybrides entre chefs d’Etat et de Gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé. Avec pour ambition de faire converger les agendas climatiques et économiques et proposer des solutions innovantes pour faire face à ces enjeux qui interpellent l’ensemble de la communauté internationale.
Réchauffement climatique
Il était donc question de répondre au manque de financements du développement lié aux bouleversements internationaux provoqués par la pandémie du COVID-19, puis la guerre en Ukraine, l’aggravation de l’endettement des pays en développement, ainsi que l’accélération du réchauffement climatique, qui appellent à des solutions drastiques et coordonnées. Le Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial, annoncé au mois de novembre 2022, lors de la COP 27 de Sharm el-Sheikh et au cours du Sommet du G20, ambitionnait de renforcer les partenariats entre les pays et les institutions financières internationales, afin de faire évoluer le système financier et d’augmenter les financements à destination des pays en développement, vulnérables aux changements climatiques.
D’une manière générale l’Afrique qui contribue de façon marginale aux émissions de gaz à effet de serre, en subit pourtant lourdement les conséquences à travers la hausse des températures, les sécheresses, l’érosion des côtes, l’affaissement des sols et les inondations. En définitive, les pays africains sont parmi les plus affectés par le dérèglement climatique caractérisé par le déficit pluviométrique, d’une part, la sécheresse extrême et les inondations, d’autre part. Le Sommet devait rassembler une diversité d’acteurs et d’actrices du développement, Gouvernements, Secteur privé et organisations de la société civile, afin de travailler sur des propositions communes, avec en bonne place, la réforme de la Banque mondiale, des droits de tirage spéciaux, de la dette, des taxes internationales, une révision en profondeur de l’agenda international en matière de financement du développement et du climat. Au final, beaucoup de discours, mais peu de résultats.
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