Cabral Libii: Un itinéraire singulier d’espoir

Cabral Libii, figure montante de la scène politique camerounaise, s’impose ces dernières années comme l’un des visages les plus emblématiques de la jeunesse en quête de renouveau à travers une volonté farouche de transformation du paysage politique souvent figé.

À seulement 44 ans, le natif d’Ekoamaen, petit village situé non loin d’Otélé dans la région du centre, Cabral Libii est candidat pour la deuxième fois aux élections présidentielles au Cameroun. Son itinéraire académique exemplaire, conjugué à une précocité dans l’engagement citoyen et politique, fait de lui l’une des personnalités les plus emblématiques du paysage sociopolitique contemporain du Cameroun. C’est à l’Université de Yaoundé II qu’il obtient son diplôme d’études approfondies (DEA) en droit public international, avec un mémoire consacré à la souveraineté et à la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Il sera ensuite admis en cycle doctoral, tout en étant recruté comme moniteur chargé des travaux dirigés à la faculté de droit.

Membre actif de clubs littéraires, il gravit les échelons jusqu’à devenir coordonnateur général des activités culturelles et associatives de l’université de Yaoundé II. En 2004 (année électorale), avec d’autres étudiants, il fonde le forum national des jeunes dénommé « Fonajeune » et signe deux appels retentissants, exigeant une alternance politique et dénonçant les conditions de vie estudiantines. Sa capacité à rassembler la jeunesse au-delà des clivages, se perçoit également en 2011 lorsqu’il initie le mouvement de réveil de la jeunesse Bassa-Mpoo-Bati où il dénonçait la rupture entre jeunesse et élites politiques. Ce qui lui vaudra une brève détention à Eséka. Cabral Libii se fait connaître du grand public en 2017 à travers le mouvement « 11 millions de citoyens », une initiative visant à inciter les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales.

Moins d’un an plus tard, le 2 février 2018, il est investi candidat à l’élection présidentielle de 2018 par le parti Univers, avec lequel il a signé une convention de partenariat politique. Malgré les obstacles administratifs et politiques, il termine troisième avec un score de 6,28 % des suffrages exprimés. Fort de cette première expérience, Cabral Libii fonde en 2019 le parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), avec pour objectif de fédérer les forces de l’opposition autour d’un projet de société moderne, inclusif et décentralisé. Celui-ci prône une gouvernance transparente, une réforme de l’État, une justice sociale et une égalité des chances. Il est élu député en mars 2020, représentant la circonscription de la Sanaga-Maritime, dans la région du Littoral.

À l’Assemblée nationale, il se distingue par ses prises de position tranchées et ses interventions percutantes sur les questions de gouvernance, d’emploi des jeunes et de justice sociale. Alors que le Cameroun entre dans une période d’incertitude institutionnelle avec l’approche d’une transition attendue, Cabral Libii reste une figure incontournable. Cependant, tout se jouera le 12 octobre prochain.

   Charles Totchum

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