Programme avec le FMI: 82 milliards décaissés en faveur du Cameroun
Cette approbation, intervenue à l’occasion de la session du conseil d’administration de l’institution financière internationale, porte à près de 570 milliards de FCFA le total des appuis budgétaires accordés au pays dans le cadre du Programme économique et financier 2021–2025.
Réuni en sa session du 24 juillet 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a validé un nouveau décaissement en faveur du Cameroun de 106,9 millions de DTS (147 millions de dollars américains), soit environ 82 milliards de francs CFA.
Intervenu à l’issue d’une part de la huitième revue conjointe de la Facilité élargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de Crédit (MEDC), ainsi que de la troisième revue de l’accord soutenu par la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), cette approbation en faveur du Cameroun porte à près de 570 milliards de FCFA le total des appuis budgétaires accordés au pays dans le cadre du Programme économique et financier 2021–2025.
Dans un communiqué officiel daté du 24 juillet, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a salué ce nouveau palier comme un signe de confiance fort de la communauté financière internationale. Le franchissement de cette étape confirme, selon lui, les progrès notables réalisés sous la conduite du président de la République Paul Biya et la coordination du premier ministre « pour renforcer la stabilité macroéconomique du pays et promouvoir une croissance économique durable et inclusive ». Dans un contexte international pourtant marqué par des tensions géopolitiques persistantes et une conjoncture économique incertaine, cette nouvelle approbation est donc un signal fort, qui confirme selon le gouvernement camerounais la solidité de sa trajectoire économique.
Au-delà du soutien du FMI, le gouvernement a également exprimé sa reconnaissance envers les autres partenaires techniques et financiers qui accompagnent le pays dans sa trajectoire de transformation, entre autres la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et l’Agence française de développement.
Mais plus globalement, reconnaît le FMI, tout au long du programme, « l’économie camerounaise a continué de croître, bien qu’à un rythme modeste, et l’inflation s’est modérée par rapport aux pics récents. Les perspectives à moyen terme restent globalement positives, mais les risques sont orientés à la baisse ».
Et l’institution financière internationale de poursuivre : « les autorités ont réussi à maintenir la stabilité macroéconomique malgré les chocs intérieurs et extérieurs. Il est important de maintenir les progrès en matière d’assainissement budgétaire au-delà du programme pour préserver la viabilité de la dette. Les principales mesures visent à stimuler les recettes non pétrolières, à améliorer la gestion des investissements publics et à renforcer le contrôle des arriérés intérieurs ».
Cette opération financière à succès intervient alors que les autorités camerounaises réaffirment leur volonté d’intensifier les réformes engagées dans le cadre de la Stratégie nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Parmi les priorités affirmées figurent la consolidation des acquis macroéconomiques, l’amélioration du climat des affaires, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience face aux changements climatiques.
Julien Efila

