Gestion: Une entreprise en difficulté malgré un nouveau top management

Par décret présidentiel signé le 26 avril 2021, Angeline Florence Ngomo a été nommée présidente du conseil d’administration (PCA) de l’Imprimerie nationale du Cameroun, pour un mandat de trois ans renouvelables une fois.

Professeur de droit privé et du droit des affaires, Angeline Florence Ngomo, est présidente du conseil d’administration de l’Imprimerie nationale (IN) depuis le 26 avril 2021. Cette nouvelle responsable occupe depuis 2008, le poste de secrétaire général au ministère du Tourisme. À l’IN, elle remplace Moïse Ngae Moubeke, décédé le 20 octobre 2019.

Mme Ngomo est aussi membre du comité directeur de l’Institut international du droit d’expression et d’inspiration françaises (Idef) et présidente de la section Idef-Cameroun, dont l’objectif est de réunir des juristes francophones formés au droit français en les conviant annuellement en congrès autour d’un sujet susceptible d’apporter une contribution à leur action et à l’affirmation du droit.

Angeline Florence Ngomo arrive dans un contexte où l’Imprimerie nationale, selon la Commission technique de réhabilitation des entreprises et établissements publics au Cameroun (CTR), est en difficulté. En effet, dans son rapport 2020, la CTR écrit : « La situation de l’IN reste préoccupante, malgré son marché captif sur la production des imprimés administratifs et des appuis récurrents de l’État. Un audit approfondi de cette structure est nécessaire en vue de son repositionnement ».

Absence de visibilité sur la situation financière

Selon cette Commission, l’Imprimerie nationale fonctionne comme une entreprise publique, avec une assemblée générale et un conseil d’administration bien que l’arrimage de ses textes organiques à la loi n° 2017/011 du 12 juillet 2017 portant statut général des entreprises publiques reste attendu ; les projets de textes orientés vers une transformation en société à capital public ayant déjà été élaborés.

En outre, révèle le rapport de la CTR, « les sessions des organes sociaux de l’IN se tiennent de manière irrégulière. Les comptes des exercices 2018 et 2019 n’ont pas encore été arrêtés ni approuvés. Cette situation consacre l’absence de visibilité sur la situation financière et les activités de l’IN au titre de l’exercice 2019 ».

Dotée d’un capital de 2,5 milliards de FCFA, l’IN a été créée en 1903. Elle dispose des annexes dans les localités de Garoua et Buea, ainsi que des magasins de vente des imprimés administratifs à Douala, Bamenda et Bertoua. Ses missions consistent principalement en l’impression des journaux officiels et des documents nécessaires au fonctionnement des administrations publiques, ainsi qu’en l’édition des textes à caractères législatif et règlementaire, et l’exécution de tous travaux pour le compte des privés.

Les revenus issus des travaux d’imprimerie réalisés pour le compte des administrations publiques constituent sa principale ressource financière. À fin 2018, l’établissement affichait un résultat négatif de 827, 83 millions de FCFA.

Oumarou Mey

 

 

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