Cathy Meba: « Paul Biya reste l’homme de la situation »

La productrice du film documentaire « Paul Biya, un grand homme d’État au destin prestigieux », exprime sa satisfaction suite à la diffusion réussie de son œuvre dans les dix régions du Cameroun, dont l’ultime étape a eu lieu le 2 novembre dernier à Ebolowa. Conseillère régionale du Sud et militante du RDPC, elle partage également les motivations qui l’ont poussée à retracer la vie et l’œuvre du président Biya, au pouvoir depuis 1982 et se prononce in fine sur sa candidature à une énième réélection, affirmant qu’après 42 ans à la tête du pays, il demeure l’homme de la situation.

Madame, pourquoi avoir décidé de retracer la vie et les œuvres du chef de l’Etat, Paul Biya dans un film documentaire ?

Ce qui m’a motivé était le fait de restituer la vérité. Il y a tellement de choses qui sont dites, il y a tellement de choses qui sont faites, mais qui vont plutôt dans le sens de détruire l’œuvre d’un homme qui a pratiquement donné sa vie pour la nation, pour le Cameroun. Alors il était question pour nous de restituer un peu les faits et de remettre en place le contexte. Ce qui m’a en outre le plus incité à produire ce film documentaire, était de donner la parole à la jeunesse, à cette tranche de la population qui n’a connu que ce monsieur-là. Ils sont nés sous Paul Biya, ils ne connaissent que lui, et personne ne leur a véritablement jamais demandé ce qu’ils pensent de l’œuvre du chef de l’Etat, ou encore comment est-ce qu’ils le voient.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que c’est votre lien familial avec le président Biya qui a plutôt influencé votre passion et votre engagement à défendre son héritage dans ce film documentaire ?

Tout ce que je fais, je le fais à titre personnel. Je m’inspire de ce que j’aime faire et c’est ce que je fais tous les jours. Donc pour moi c’est un projet comme un autre, parce qu’il y en a d’autres qui vont venir et j’en ai déjà fait plusieurs et les gens qui connaissent véritablement le président Paul Biya savent que c’est quelqu’un qui ne participent en rien en ce qui concerne le favoritisme. Il ne se base que sur le mérite, et cette idée, ce n’est pas le président, Paul Biya qui nous l’a donné. Nous l’avons eu et l’avons proposé au cabinet civil, qui nous a soutenu exactement comme il le fait avec plusieurs projets d’autres de Camerounais chaque année. Moi j’ai assisté à tellement d’événements qui ont toujours été encouragés et portés par le cabinet civil. Pour une fois que je réalise un projet, et qu’on prétendre que ce soit du favoritisme, c’est dommage surtout que ce film a été réalisé, travaillé dans un sens uniquement bénévole parce qu’il faut le rappeler, nous le faisons dans le cadre d’une association qui est à but non lucratif. Nous n’avons reçu aucun centime de qui que ce soit pour faire pour réaliser ce projet. Nous avons bénéficié uniquement de l’accompagnement, d’un œil critique et des experts.

A l’issue de tout ce déploiement sur l’ensemble du territoire national où votre œuvre a visiblement été apprécié, principalement par les militants et sympathisant du RDPC, quel est votre sentiment ?

C’est un véritable sentiment de satisfaction, parce que je ne savais pas que ce projet que nous avons commencé comme une blague allait aboutir. Au jour d’aujourd’hui, on se retrouve à voir pratiquement soulevé plus de 115.000 camerounais. C’est incroyable. C’est dire que les Camerounais aiment le président Paul Biya parce qu’ils se sont levés spontanément pour venir suivre, découvrir l’histoire de l’homme. Et moi ma satisfaction aujourd’hui, c’est vraiment celle-là, de voir des personnes qui viennent et qui me disent : « Merci madame pour ce film. Aujourd’hui, je comprends mieux certaines choses, je comprends les difficultés, je comprends d’où nous sortons, où nous allons. Vraiment, je pense que je vais reconsidérer ma façon de voir les choses ». Et ça c’est véritablement pour dire que la cible avait également été touchée.

Aujourd’hui, les voix s’élèvent en faveur d’une énième candidature du président de la République à la prochaine présidentielle de 2025. En tant que militante de base du RDPC, êtes-vous favorable à cette candidature de votre président national, ou alors comme certains camerounais, vous estimez qu’il est temps pour celui qui a déjà passé 42 ans à la tête du pays, de passer la main ?

Je pense que le président de la République est encore l’homme de la situation et tant qu’il ne dédira pas, nous serons toujours et fermement derrière lui parce qu’il a encore beaucoup à nous apporter, à nous enseigner. Au jour d’aujourd’hui, ce sont des codes, c’est un héritage qu’il nous laisse, qu’il nous transmet. Par conséquent il reste l’homme de la situation pour l’instant.

Propos recueillis par Julien Efila

 

 

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