Union pour le changement: De curieux soutiens pour Issa Tchiroma
Le candidat du Front pour le Salut National du Cameroun (Fnsc) bénéficie du soutien de 42 formations politiques dont certains non reconnus par le ministère de l’Administration territoriale.
On en sait désormais davantage sur les membres de la plateforme Union pour le changement 2025, qui a choisi Issa Tchiroma Bakary comme candidat consensuel de l’opposition, le 13 septembre dernier à Yaoundé. Selon une liste de soutiens consultée par SBBC, 21 partis politiques et 21 associations de la société civile ont apporté leur caution à l’ancien ministre pour représenter l’opposition lors de la présidentielle du 12 octobre prochain.
Mais derrière l’annonce des chiffres, se cache une réalité plus nuancée. Parmi ces formations politiques, on retrouve de parfaits inconnus du paysage partisan, à l’instar de Bessiping, président du RFERE, davantage connu pour avoir profité du dépôt des candidatures, en juillet dernier, afin de revendiquer le paiement de ses droits légaux auprès de l’État.
Aux côtés du Manidem d’Anicet Ekane et du MDI de Djeukam Tchameni, initiateurs de l’Union pour le changement 2025, se greffent également d’autres partis tels que le PDCC d’Atemengue Essomba, le FRC de Véronica Tita, le PRAC de Kevin Tsoungui, le PRPC d’Ahmadou Sidiki ou encore l’UNRA de Felix Ligom.
Cependant, l’examen attentif de la liste révèle que nombre de ces formations ne sont pas reconnues par le ministère de l’Administration territoriale (Minat), unique instance habilitée à enregistrer les partis politiques au Cameroun. Une dizaine d’entre eux – le METD, le PMIS, le MPC, le PRES, le MNPC ou encore le PRRC – ne figurent pas dans la base officielle du Minat, qui recense 371 partis légalement constitués.
Même constat du côté des associations : si une vingtaine d’organisations de la société civile se réclament de cette plateforme, la majorité n’apparaît pas non plus dans les registres du ministère.
En filigrane, cette réalité fragilise l’ambition de la candidature consensuelle prônée par Issa Tchiroma et ses alliés. D’autant qu’aucun des dix autres candidats de l’opposition engagés dans la présidentielle face à Paul Biya n’a adhéré à cette initiative. La plupart se sont même publiquement désolidarisés, accentuant l’isolement politique de cette tentative de front commun.
SBBC

