Sud-Ouest: Joshua Osih dénonce l’arrestation de ses militants
À Tombel, dans le département du Koupe-Manengouba, le SDF déplore également que ses responsables aient été empêchés par le sous-préfet et par Elecam, l’organe en charge des élections, de déployer les affiches de la campagne présidentielle.
Le Social Democratic Front (SDF) dénonce les obstacles rencontrés par ses militants pour mener la campagne présidentielle dans le Sud-Ouest, région d’origine de son candidat Joshua Osih. Selon le parti, à Mundemba, commune du département du Ndian, des « instructions directes » du sous-préfet et du commissaire de sécurité publique ont empêché l’affichage légal des posters de campagne, entraînant « l’arrestation arbitraire » de douze militants, actuellement détenus au commissariat, et le harcèlement d’autres membres du parti.
Certains militants ont même été contraints de se cacher, d’après le parti. « Les militants interpellés n’avaient pour seul « délit » que d’avoir procédé, en toute légalité, à l’affichage de posters de campagne du candidat présidentiel du SDF », rappelle le parti dans un communiqué signé par Henry Kejang, secrétaire national à la communication, qui exige leur « libération immédiate et inconditionnelle ».
À Tombel, dans le département du Koupe-Manengouba, le SDF déplore également que ses responsables aient été empêchés par le sous-préfet et par Elecam, l’organe en charge des élections, de déployer les affiches de Joshua Osih. Le parti rappelle que « ni Elecam ni aucune autorité administrative n’a la compétence légale pour déterminer où les partis politiques de l’opposition peuvent déployer leur matériel de campagne ». Le parti dénonce une « pratique sélective » qui sape les principes démocratiques. « Il est par ailleurs consternant de constater que, pendant que les affiches du candidat du RDPC, le président Paul Biya, recouvrent librement tout le pays, les partis de l’opposition sont systématiquement empêchés de jouir du même droit », fustige le SDF, qui appelle la communauté nationale et internationale à veiller au respect des libertés démocratiques au Cameroun.
Malgré ces difficultés, Joshua Osih poursuit sa campagne en vue du scrutin du 12 octobre prochain. Le 2 octobre, il a mené des meetings à Bamendjou, Dschang, Penka-Michel et Batcham, dans la région de l’Ouest, au 6e jour de la campagne électorale. C’est à Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest et bastion de la crise anglophone, qu’il a lancé sa campagne le 27 septembre, occasion pour lui de présenter son programme socio-économique intitulé « Rescue Cameroon » (« Sauver le Cameroun »). Député à l’Assemblée nationale depuis 2013 et successeur de Ni John Fru Ndi à la tête du SDF, Joshua Osih avait recueilli 3,3 % des suffrages à la présidentielle de 2018, se classant quatrième.
SBBC

