Scrutin du 12 octobre: Le plaidoyer du Barreau pour la transparence 

Dans son communiqué rendu public le 13 octobre 2025, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun, Me Mbah Eric Mbah, interpelle Elecam et le Conseil constitutionnel et condamne la violence et le discours de haine, ainsi que les déclarations intimidantes. 

« Au nom du Barreau du Cameroun, et dans l’exercice fidèle de son rôle de gardien de l’état de droit et de défenseur des libertés civiques, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun condamne fermement les actes de violence post-électorale signalés dans certaines régions de notre pays, notamment au Nord à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 ». Tels sont les termes du Communiqué rendu public le lundi 13 octobre 2025, au lendemain du scrutin, par le chef du Barreau camerounais, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Mbah Eric Mbah.

Cette sortie fait suite à un certain nombre d’exactions observées dès les premiers résultats obtenus à l’occasion des décomptes après la clôture des opérations au sein de nombreux bureaux de vote. Face à cette situation et à la suite du discours va-t-en-guerre tenu par le ministre de l’Administration territoriale et divers autres menaces proférées par Atanga Nji, le Barreau se dit préoccupé et « exprime sa profonde inquiétude face à ces excès et condamne, en même temps, les déclarations intimidantes, y compris institutionnelles et les publications malsaines observées sur diverses plateformes et des réseaux sociaux qui menacent la paix et sapent la confiance du public dans la gouvernance démocratique ».

Mettant en garde l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus, le Bâtonnier en appelle à la responsabilité d’Elecam et du Conseil Constitutionnel en charge des élections, pour plus d’intégrité et de transparence à l’occasion des opérations de décompte des votes en cours et de proclamation du verdict final des urnes.

Transparence électorale

Et Mbah Eric Mbah d’en appeler les acteurs « au calme, à la retenue et au respect des procédures, tout en exhortant les parties prenantes, notamment les deux institutions en charge des opérations, à faire preuve de devoir républicain, d’intégrité et de transparence dans la gestion du processus électoral, afin que la volonté du peuple camerounais, telle qu’elle s’est librement exprimée dans les urnes le dimanche 12 octobre 2025, soit non seulement entendue, mais également pleinement respectée ».

Il s’agit là de la part du Barreau d’un exercice régalien de recadrage et de mise en garde contre toutes sortes de dérapages de la part des différents acteurs. Un impératif qui va en droite ligne de la mission fondamentale du Barreau qui est celle de défendre l’État de droit et les libertés civiques. Le bâtonnier Maître Mbah Éric Mbah n’y est pas allé de mains mortes pour condamner fermement les actes de violence postélectorale signalés dans certaines régions du pays.

Sur plusieurs vidéos en circulation sur les réseaux sociaux, en effet, l’on peut voir un homme vêtu d’une chasuble verte (uniforme pour les superviseurs du vote) se faire gifler par un individu furieux, l’accusant de falsifier les empreintes digitales. Depuis la fin du vote, les réseaux sociaux sont inondés de propos haineux, déshumanisants et de fausses propagées aux fins de semer le chaos.

En prenant ses responsabilités, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau du Cameroun réaffirme sa volonté de veiller au respect des droits fondamentaux des citoyens, auréolé de son rôle de gardien de l’état de droit et de défenseur des libertés civiques. Cette sortie du Bâtonnier rappelle une autre toute récente, celle dénonçant les intimidations des pouvoirs publics vis-à-vis des enseignants en quête d’un mieux-être via l’émigration à destination le Canada.

EM

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