Présidentielle 2025: Le Gecam plaide pour un changement de paradigme économique

Invité de l’émission « Eco d’ici, éco d’ailleurs », diffusée chaque samedi sur RFI, le président du Groupement des entreprises du Cameroun, Célestin Tawamba, a présenté les attentes du secteur privé en vue de l’élection présidentielle programmée à la fin de l’année 2025.

À l’approche de l’élection présidentielle prévue fin 2025, le secteur privé exprime ses attentes avec une volonté de changement profond dans la politique économique du pays. Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) et fondateur du groupe Cadyst Invest, a partagé sa vision lors de son intervention dans l’émission « Eco d’ici, éco d’ailleurs » sur RFI. L’entrepreneur chevronné a abordé divers enjeux cruciaux pour la prospérité économique de la nation, en particulier la gouvernance, la fiscalité et l’amélioration du climat des affaires.

Selon Célestin Tawamba, le Cameroun fait face à une croissance économique inférieure à son potentiel, en raison d’une gouvernance jugée insuffisante. Le président du Gecam estime qu’il est impératif d’adopter des politiques économiques plus audacieuses et plus efficaces. « Nous souhaitons des politiques économiques plus fortes, plus innovantes, plus agressives, capables d’améliorer non seulement l’environnement des affaires, mais aussi la fiscalité et la justice », a-t-il déclaré. Selon lui, une fiscalité de développement, au service des entreprises et non punitive, est essentielle pour stimuler la compétitivité et la croissance.

Le secteur privé, à travers le patron des patrons, milite également pour une gouvernance plus vertueuse, exigeant une gestion transparente des finances publiques. Le leader du Gecam met en avant la nécessité d’une refonte complète du cadre institutionnel, avec un « changement de paradigme » qui placerait l’économie au cœur de l’action politique. Il souligne que la gouvernance actuelle n’est pas à la hauteur des attentes, et que le pays a besoin d’un « choc psychologique, opérationnel et stratégique » pour débloquer son potentiel économique.

Le Gecam plaide aussi pour une réforme fiscale plus ciblée

Dans cette perspective, la réforme du dialogue public-privé est également un enjeu majeur. Célestin Tawamba note que des progrès ont été réalisés avec la fusion du Gicam et de Ecam, mais insiste sur la nécessité d’aller plus loin pour établir un dialogue plus constructif entre les acteurs économiques et l’État. Il souhaite que ce dialogue soit perçu non comme une opposition, mais comme une contribution positive à la croissance du pays. « Les positions du patronat ne sont pas de l’opposition, mais des propositions constructives », a-t-il insisté.

Le président du Gecam plaide aussi pour une réforme fiscale plus ciblée, loin d’une fiscalité confiscatoire. Selon lui, une telle réforme devrait viser à soutenir les entreprises dans leur développement, et non à les étouffer sous une pression fiscale excessive. Il rappelle que le but d’une fiscalité moderne et équitable est de favoriser la création de richesse, en équilibrant les intérêts du contribuable et ceux de l’État. Une fiscalité au service de l’entreprise, donc, capable de stimuler les investissements et la création d’emplois.

Aussi, par sa voix, le secteur privé demande un engagement clair de l’État pour améliorer la transparence dans la gestion des services publics et renforcer la lutte contre la corruption. La confiance entre les entreprises et l’administration fiscale, ainsi qu’une meilleure gouvernance, sont les clés de la réussite pour Célestin Tawamba.

À l’orée de l’élection présidentielle, le patronat se montre déterminé à faire entendre sa voix. Il espère que le futur président mettra en œuvre des réformes ambitieuses pour rendre l’économie du Cameroun plus compétitive et plus attractive pour les investisseurs. Les enjeux sont multiples, mais l’impératif reste clair : pour un Cameroun prospère, un changement de cap est nécessaire.

Hélène Tientcheu

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
8 ⁄ 4 =


Enregistrez vous à notre newsletter