Office du BACC : Le collectif des correcteurs annonce une grève

Les enseignants regroupés sous la bannière de ce mouvement déclarent se désengager du processus de correction des examens OBC de la session 2023 (Baccalauréat et probatoire) à compter du 14 juin, jusqu’au paiement des primes et indemnités qui leur sont dues.
Les correcteurs OBC, regroupés au sein du collectif des correcteurs-OBC(CCOC) annoncent un mouvement de grève à compter du 14 juin 2023, jusqu’au paiement des primes et indemnités qui leur sont dues. Ils déclarent se désengager par conséquent du processus de correction des examens OBC de la session 2023 (Baccalauréat et probatoire) aussi longtemps que leurs doléances ne seront pas satisfaites. Ils exhortent les collègues correcteurs à suivre le mot d’ordre de grève initié, en même temps qu’ils demandent une restructuration de l’OBC en vue d’une meilleure prise en charge des enseignants-correcteurs. Dans la foulée, le collectif demande un allègement des procédures administratives et financières relativement aux décaissements des fonds alloués aux examens officiels.
Surtout qu’il a été démontré, souligne le collectif que le ministère des finances (à travers le « principe d’unicité des caisses », les magouilles des trésoreries et des paieries spécialisées), a sa part de responsabilité dans le malheur des enseignants-correcteurs.
Pour initier ce mouvement de grève, le collectif des correcteurs des examens officiels fait état, via sa note à l’adresse du directeur de l’Office du Bacc du Cameroun, de leur ras-le-bol relativement aux mauvais traitements auxquels ils sont régulièrement soumis. De plus, s’insurge le collectif, « à chaque session d’examens, nous sommes confrontés aux nonpaiements de nos indemnités et primes diverses (corrections, déplacements, anonymisation, délibérations …) ; quand bien-même celles-ci sont payées, c’est avec un retard d’une année en moyenne que nous les percevons. Même les simples surveillances (1500 Fcfa/demi-journée) sont payées en différées »
Correcteurs-mercenaires
Autre abus, ces requêtes adressées à l’OBC qui sont, selon le collectif, pour certaines traitées, pour d’autres payées en partie, et le reste est simplement ignoré. Le collectif des correcteurs-OBC s’insurge contre cette systématisation du dysfonctionnement comme mode de fonctionnement à l’OBC. L’illustration étant l’introduction (à dessein) d’erreurs dans les états de paiement avec, ipso facto des incidences financières défavorables aux enseignants à qui on demande de rédiger des requêtes qui seront rejetées par la suite. La discrimination dans le paiement par laquelle certains centres de billetage sont approvisionnés, alors que d’autres reçoivent les fonds en partie : ce qui induit que pour un même examen, certains correcteurs sont payés, alors que d’autres ne le sont pas.
Dans la foulée, le collectif dénonce l’adoption de la « requête manuscrite» comme unique forme de réclamation pour le correcteur : Certaines de ces requêtes sont rejetées avec une désinvolture outrageante (sans autre recours possible). Par ailleurs, la mauvaise foi et la mafia ont pour conséquence le rejet systématique des requêtes pour défaut de pièces justificative (PV de délibération, convocation collectives, états de paiement des corrections, fiche de remplacement). Pourtant, relève le collectif, l’OBC reçoit ces documents des présidents de jury, des proviseurs, des CM (Chargées de mission) et des ACM (Adjoint au chargés de mission). Autre grief, le mépris des dirigeants de l’OBC, qui, bien que conscients de leurs arriérés envers les correcteurs, convoquent à nouveau ceux-ci pour les corrections de la session 2023, sans la moindre explication.
Plus grave, le collectif s’insurge contre le recrutement des « correcteurs mercenaires» (étudiants, anciens élèves, ingénieurs en chômage, sauveteur, infirmier …) pour répondre aux plaintes et au désistement croissant des correcteurs formés. Alors que parallèlement, les enseignants sont régulièrement arnaqués par les proviseurs et censeurs (chargés des paiements) qui sous le prétexte du manque de monnaie arrondissent nos indemnités aux chiffres ronds qui leur conviennent.