Gestion du patrimoine foncier : Vers l’élaboration d’un document de politique foncière nationale

 Un atelier ayant pour but de lancer cet important chantier qui concourra à l’amélioration d’une gouvernance foncière responsable, inclusive et durable, s’est tenu les 28 et 29 octobre à Yaoundé.

Le Cameroun s’engage résolument sur la voie de l’élaboration d’un document de politique foncière nationale, un projet ambitieux qui a pris forme lors de l’atelier national multi-acteurs tenu à Yaoundé les 28 et 29 octobre. Présidé par le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyébé Ayissi, cet événement, qui a rassemblé divers acteurs du secteur foncier avait pour principal objectif : le renforcement des capacités des participants sur les directives volontaires des régimes fonciers, en vue d’une réforme foncière inclusive.

La mise en place d’une politique foncière nationale appropriée est alors essentielle pour définir la vision du Cameroun en matière de gestion de son patrimoine foncier a-t-on appris au cours de cet atelier. Le document en préparation vise alors à établir des grandes orientations pour une gouvernance foncière responsable et inclusive, garantissant ainsi les droits et obligations des différents usagers et utilisateurs de la terre. En effet, la politique foncière nationale ne se limite pas à la simple régulation des droits de propriété ; elle joue un rôle fondamental dans la promotion d’une gestion efficace du territoire et dans l’assurance d’une gestion durable des ressources naturelles.

L’importance de ce document réside également dans sa capacité à sécuriser les investissements. En clarifiant les droits fonciers et en établissant un cadre juridique solide, le Cameroun pourra attirer davantage d’investissements, tant nationaux qu’internationaux. Cela contribuera à améliorer la gouvernance du secteur foncier, favorisant ainsi un développement socio-économique inclusif, harmonieux, équilibré et durable.

Il faut noter à titre de rappel ici que cet atelier s’inscrit dans la continuité de la volonté affichée par le gouvernement camerounais lors du lancement du projet sous régional « Améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, en République du Cameroun et en République Centrafricaine », tenu à Douala du 4 au 5 juillet 2024. Au cours de cette rencontre, le gouvernement avait souligné l’importance d’initier un processus de réflexion sur la question foncière, reconnaissant ainsi les enjeux cruciaux liés à la gestion des terres.

Aussi, il convient de préciser que ce projet est soutenu par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Cette dernière a mis en avant l’égalité d’accès à la terre et la sécurité d’occupation du sol comme des éléments essentiels pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi qu’à l’éradication de la pauvreté rurale. Le représentant-résident de la FAO au Cameroun, Lassina Ouattara aura d’ailleurs profité de l’occasion pour souligner que ces principes sont fondamentaux pour garantir un avenir durable aux populations rurales.

L’atelier de Yaoundé représente alors une avancée significative vers l’élaboration d’une politique foncière nationale au Cameroun. Ce document, qui se veut inclusif et responsable, est un outil indispensable pour encadrer la gestion des ressources foncières, sécuriser les droits des usagers et promouvoir un développement socio-économique durable. Le soutien des partenaires internationaux, tel que la FAO, témoigne de l’importance de cette initiative et de son potentiel à transformer la gouvernance foncière au Cameroun. Les prochaines étapes seront cruciales pour assurer la mise en œuvre effective de cette politique, qui pourrait bien redéfinir les relations entre les citoyens et leur terre.

Julien Efila

 

 

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