Église et société: Jean Mbarga appelle à la collaboration

À l’occasion de la 50e assemblée plénière des évêques du Cameroun tenue du 27 avril au 3 mai, l’archevêque de Yaoundé a souligné l’importance d’un dialogue constructif entre l’église et la société, appelant à une église engagée et proche des réalités des fidèles.
La 50ᵉ assemblée ordinaire des évêques du Cameroun s’est ouverte dans un climat d’attente et de quête spirituelle, du 27 avril au 3 mai, au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Cette rencontre, marquée par la présence du nonce apostolique José Avelino Bettencourt, a été l’occasion pour les évêques de réfléchir sur les relations entre l’église et la société. Un sujet qui préoccupe de plus en plus les fidèles.
Dans son allocution de bienvenue, monseigneur Jean Mbarga a mis en lumière les attentes des fidèles envers l’église. « Les fidèles veulent voir l’église être au milieu de la société, comme une église mère et enseignante, comme une église de prophètes et de prêtres, comme une église de service et de promotion humaine », a-t-il déclaré. « Cette vision d’une église active et engagée dans les réalités sociales et humaines résonne profondément dans le cœur des Camerounais, qui aspirent à une institution capable de les aider, de les unir et de les développer », a-t-il constaté.
L’archevêque de Yaoundé a également souligné que la société a soif de l’âme de l’église en communion avec l’âme de Dieu. « Nous vous accueillons, portés par cette dynamique de dialogue et de générosité entre l’église et la société qui a soif de Dieu et du salut pour mieux se bâtir et consolider la relation église-société », a-t-il ajouté.
Jean Mbarga a conclu son allocution en appelant chaque membre de l’Église à s’engager pour que, au Cameroun, l’Église soit ce qu’elle doit être pour la société. « Que chacun s’engage pour qu’au Cameroun, l’Église soit pour la société ce qu’elle doit être », a-t-il exhorté, soulignant l’importance d’une Église qui se veut proche des réalités de ses fidèles. Il faut relever ici que ce message d’ouverture et de collaboration est d’autant plus pertinent au regard du contexte marqué par des défis sociaux, économiques et surtout politiques à la veille de la présidentielle d’octobre prochain.
Au cours de cette assemblée, les évêques ont également abordé divers sujets, notamment la nécessité d’un engagement renouvelé de l’église envers les plus vulnérables. Ils ont discuté des moyens de renforcer la présence de l’église dans les communautés, en mettant l’accent sur le service et la promotion humaine. Les évêques ont également évoqué l’importance de la formation des laïcs, afin qu’ils puissent jouer un rôle actif dans la vie de l’église et de la société.
L’assemblée a également été l’occasion de réfléchir aux défis auxquels l’église est confrontée, notamment à la montée de l’indifférence religieuse et aux tensions sociales. Les évêques ont convenu que l’église doit être un phare d’espoir et de réconciliation, en s’engageant dans un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes de la société.
Julien Efila