Criminalité transfrontalière : Le gouvernement dévoile ses stratégies de riposte 

Un projet de loi visant à tordre le cou à ces fléaux et bien d’autres crimes en bande organisées a été examiné par la commission des affaires étrangères a déposé sur la table des députés le 18 novembre.

 

La lutte contre la criminalité transfrontalière, le grand banditisme, le crime en bande organisé préoccupe le gouvernement. A cet effet, un projet de loi a été déposé sur la table des députés dans le cadre de la session parlementaire en cours, le 18 décembre dernier. Défendu par le ministre de l’Administration territoriale(Minat), Paul Atanga Nji, ce projet soumis pour examen autorise le président de la République à ratifier un accord de coopération en matière de police criminelle entre les États d’Afrique centrale et de l’Est.

Perçu comme un levier essentiel pour renforcer la sécurité dans ces régions confrontées à des défis croissants en matière de criminalité, cet accord permettra de mutualiser les efforts des services de police, favorisant ainsi une collaboration efficace pour combattre le terrorisme, le grand banditisme et les crimes en bande organisée. « Nous vivons dans un monde extrêmement dangereux aujourd’hui » » a déclaré le Minat, insistant sur le fait que cette synergie entre les polices africaines est bénéfique pour les populations, qui pourront ainsi se sentir plus en sécurité.

Le ministre a également évoqué la nécessité d’une approche proactive face à la criminalité transfrontalière. « Lorsqu’un criminel quitte un pays pour se réfugier ailleurs, il doit savoir qu’il ne pourra pas échapper à la justice », a-t-il affirmé. Grâce à cette coopération, les forces de police locales seront mieux équipées pour traquer les criminels, rendant ainsi plus difficile leur fuite. Cette dynamique de collaboration est essentielle pour créer un environnement où les citoyens peuvent vivre sans crainte.

En outre, le projet de loi prévoit la création d’un cadre de formation pour les forces de police, intégrant des stratégies adaptées aux réalités locales et une dimension internationale de collaboration. Les instruments juridiques qui en découlent s’inscrivent dans le cadre des engagements pris par les Nations Unies, l’Union africaine et Interpol. Cela témoigne d’une volonté d’harmoniser les efforts de lutte contre la criminalité à l’échelle mondiale, tout en tenant compte des spécificités régionales.

Si ce projet de loi passe au parlement, le Cameroun aura alors fait une avancée significative dans la lutte contre le crime organisé. En renforçant la coopération avec les services de police des Etats d’Afrique centrale et de l’Est, le pays aura alors créé un cadre plus sûr pour les citoyens, tout en établissant des mécanismes de formation et de collaboration internationale.

 

Julien Efila

 

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