Attente des résultats officiels de la présidentielle 2025: Le CONEP met en garde contre les fake news
Face aux rumeurs et autres déclarations non officielles, le Conseil national de l’Éducation populaire (CONEP), dans un communiqué publié le 17 octobre dernier, appelle les Camerounais à la vigilance et au discernement, notamment sur les réseaux sociaux.
Alors que le Cameroun retient son souffle dans l’attente des résultats officiels de la présidentielle du 12 octobre dernier, le CONEP est sorti de sa réserve pour appeler les Camerounais, à l’heure où circulent des rumeurs, des chiffres non officiels et des déclarations de victoire anticipées, à la vigilance et au discernement, en particulier face aux contenus diffusés sur les réseaux sociaux. « Nous demandons à chacun d’être particulièrement vigilant face aux nombreuses informations diffusées », peut-on lire, dans une mise en garde claire contre les manipulations et la désinformation.
Le message signé Fidèle Djebba, la présidente nationale du mouvement, se veut donc à la fois ferme, dans un moment crucial pour l’avenir démocratique du Cameroun. L’organisation souligne que la paix, le dialogue, la tolérance et le respect des institutions républicaines sont les seules voies pour bâtir un « Cameroun fort, uni et prospère pour tous ». Une vision inclusive, à l’opposé des tensions que suscitent certaines déclarations politiques ces derniers jours.
Par conséquent, le communiqué rappelle « qu’aucune construction durable ne peut naître dans la violence » et exhorte les citoyens à rejeter les provocations, les discours de haine, les intimidations et toute tentative de trouble à l’ordre public. Dans ce climat de tensions post-électorales, ces mots sonnent comme un appel urgent au bon sens collectif. Raison pour laquelle, le message s’adresse également aux acteurs communautaires, religieux, politiques et associatifs. L’organisation leur demande de poursuivre les actions de sensibilisation à la cohésion sociale, au civisme et au vivre-ensemble.
Pour sa part, elle entend continuer la dynamique lancée à travers sa campagne spéciale d’éducation électorale, conduite sous le thème évocateur « Le Continent d’abord ». Une initiative qui visait à promouvoir des élections « citoyennes et patriotiques » dans un esprit de responsabilité.
À titre de rappel, la tension est montée d’un cran sur la scène politique nationale le 13 octobre, soit 24 heures après le vote, lorsque Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC), s’est autoproclamé vainqueur, sans attendre les résultats officiels. Une sortie médiatique qui a été largement critiquée, tant par ses adversaires que par certains observateurs de la société civile.
Pour l’heure, le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à proclamer les résultats de l’élection présidentielle, dispose encore de quelques jours pour se prononcer. Selon la loi, il a jusqu’au 27 octobre pour publier les résultats définitifs. En attendant, l’appel du CONEP résonne comme un rappel essentiel : aucun enjeu politique ne doit compromettre la paix et l’unité nationale.
JE
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