Ambiance: Le Conseil constitutionnel a travaillé sous pression
Certains partis politiques, tel que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dont le président Maurice Kamto a été investi par le Manidem avaient prévu de se rendre massivement au siège de l’organe juridictionnel ; ce que l’autorité administrative a réprimé.
C’est dans un contexte tendu que le Conseil constitutionnel a ouvert, le 5 août dernier à Yaoundé, l’audience relative au contentieux des candidatures pour l’élection du Président de la République du 12 octobre 2025 ce 04 août. Certains partis politiques, tel que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dont le président Maurice Kamto a été investi par le Manidem avaient prévu de se rendre massivement au siège de l’organe juridictionnel ; ce que l’autorité administrative a réprimé. L’on a noté plusieurs arrestations.
Dans cette veine, le préfet du Département du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, a publié le 02 août, un communiqué dont la teneur est la suivante ; « il a été donné de constater, pour le déplorer, la circulation des messages de certains individus appelant à investir le siège du Conseil Constitutionnel lors des audiences consacrées à l’examen des recours relativement à l’élection présidentielle d’Octobre 2025. Me référant au communiqué clair et sans équivoque du 31 juillet 2025 de monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, les personnes concernées par ces audiences sont clairement indiquées. Par conséquent, aucune velléité d’invasion du siège du Conseil ou de perturbation du bon déroulement des activités périphériques ne sera tolérée. Le préfet invite les populations de la cité capitale à vaquer librement à leurs occupations et met en garde contre toute tentative de trouble à l’ordre public ».
Dans les rangs de certains partis de l’opposition, dont le MRC, cette disposition de l’autorité administrative ne passe pas. Pour ce parti, il faudrait aller faire foule au siège du Conseil constitutionnel pour « protéger » leur candidat.
En face, l’autorité administrative a pris des mesures fortes. Ceux qui circulent dans la ville de Yaoundé, peuvent constater une forte présence de policiers et gendarmes dans différents carrefours de la ville. Equipés de matraques, de casques et autres matériels de protection, ces hommes en tenue sont en mode dissuasion.
Selon le calendrier annoncé préalablement par Elecam, l’organe en charge de l’organisation des élections, les candidats à la magistrature suprême devaient déposer leur dossier avant le 21 juillet. La liste des candidatures retenues a quant à elle été publiée le 11 août. Après le contentieux préélectoral, la campagne électorale débutera le 27 septembre et s’achèvera le 11 octobre. Le 12 octobre, ce sera l’élection proprement dite. Les électeurs seront appelés aux urnes.
Cette phase de contentieux préélectoral intervient à un moment où les états-majors des différents partis politiques sont en pleine effervescence. Les préparatifs battent son plein, et chaque formation politique s’active pour mobiliser ses troupes et affiner ses stratégies. Les tensions sont palpables, notamment dans un contexte où les enjeux électoraux sont plus que jamais cruciaux pour l’avenir du pays.
Les campagnes électorales s’annoncent donc intenses, avec des discours enflammés et des stratégies de communication soigneusement élaborées. Les candidats devront non seulement convaincre les électeurs de leur vision pour le pays, mais aussi répondre aux préoccupations croissantes concernant la sécurité, l’économie et la gouvernance.
O.M

