Un enjeu crucial pour les électeurs

L’année 2025 qui s’annonce, ne se résume qu’à une seule question de grande importance, à savoir : elle est une année électorale qui pourrait représenter un tournant majeur pour le Cameroun. Lors de son traditionnel discours adressé aux camerounais le 31 décembre dernier, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya a presque laissé transparaître son intention de se présenter à la présidentielle d’octobre 2025 en déclarant que sa « détermination à servir demeure intacte ». De même, si jamais il décidait de briguer un nouveau mandat, il n’y aurait aucun obstacle qui pourrait l’en empêcher, car sa candidature potentielle serait fondée sur des principes constitutionnels bien connus. Malgré le prétendu « débat » autour de l’âge avancé du Président, qui ne se heurte substantiellement sur aucune disposition de la loi fondamentale:

L’orientation du débat autour de l’âge du Président de la République trahit le malaise au sein de l’opposition au Cameroun qui, en panne de repères, peine à concrétiser l’idée longtemps nourrie d’une candidature unique. Nous observons actuellement une opposition fragmentée, hétérogène et variée ces facteurs favorisent le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dont l’assurance et la stabilité au sein du parti renforcent l’idée d’une victoire indiscutable pour le parti au pouvoir:

Malgré la confusion au sein de l’opposition, certains comme Cabral Libi, président du PCRN, ne se laissent pas décourager. Sa candidature se profile malgré l’incertitude du Minat. Il se distingue en présentant sa proposition politique dans son livre-programme intitulé « Le Manifeste de la rupture et du progrès ». Néanmoins, on observe une convergence entre les acteurs politiques au pouvoir et ceux de l’opposition, tous deux appelant la population à s’inscrire sur les listes électorales. Les derniers résultats révélés par ELECAM ont suscité critiques et contestations en toile de fond. Les élections présidentielles et sénatoriales de 2025 ne sont plus très éloignées et leur certitude est assurée. Chaque parti s’emploie donc à mobiliser ses électeurs pour une inscription massive:

C’est dans cette lignée que le Ministre de l’Administration Territoriale (MINAT) a exhorté les Organisations Non Gouvernementales (ONG), Associations et Partis Politiques à se conformer aux lois actuellement en vigueur au Cameroun, n’hésitant pas à entreprendre des mesures visant à rappeler à l’ordre ces entités. De même, les déclarations récentes de certains évêques concernant la candidature du Président de la République pour l’élection présidentielle de 2025 ravivent le débat sur le rôle du clergé en politique et dans la société, ainsi que sur les relations entre l’État et l’Église catholique en général. Il est indéniable que 2025 commence déjà à nous présenter quelques clichés de cette année électorale.

Par Bertrand EBA

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