Présidentielle de 2025: Le RDPC en ordre de bataille dans le Centre
À l’approche de ce scrutin crucial pour le pays, les préparatifs s’intensifient au sein du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais(RDPC), particulièrement dans la région du Centre, où le parti multiplie les actions pour assurer une victoire éclatante de son candidat.
À quelques mois de la présidentielle de 2025, la machine électorale RDPC est en pleine effervescence, notamment dans la région du Centre, véritable bastion du parti proche du pouvoir. Le 8 juillet par exemple, trois jours avant le décret du chef de l’État portant convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République pour le dimanche 12 octobre 2025, Jean Nkuete, le secrétaire général du Comité central du RDPC, s’est réuni avec les responsables du parti de cette région, entre autres, Gilbert Tsimi Evouna, chef de la délégation permanente régionale du Comité central dans cette région stratégique.
À huis clos, la rencontre avait pour principal objectif d’évaluer le niveau d’avancement des préparatifs et de peaufiner les derniers réglages en vue du lancement effectif de la campagne prévue, d’après le calendrier d’ELECAM, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, pour le 27 septembre. Dans les couloirs du parti, on parle d’un plan d’action structuré, minutieusement conçu pour remobiliser la base militante, consolider les acquis électoraux et anticiper sur les éventuelles poches de résistance.
Loin d’être un acte isolé, cette rencontre s’inscrit dans une série de concertations et de réunions en interne qui se multiplient ces dernières semaines. Entre autres : la rencontre entre Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, et une cinquantaine de membres du gouvernement et parlementaires de la région. Dans le cadre des concertations engagées sur instruction du chef de l’État dans la perspective de la présidentielle, cette autre rencontre avait abouti à un ensemble de recommandations allant dans le même sens : tout mettre en œuvre pour la victoire du candidat du parti dans la région siège des institutions. Pour cela, il faut davantage investir le terrain. « Nous allons accélérer, nous allons appuyer, parce que nous avons tous ces petits partis qui essayent de faire une coalition comme si nous allions à un référendum », a prévenu le ministre Grégoire Owona, qui venait quelques jours auparavant de boucler une tournée dans le département du Nyong-et-Soo, avec le même objectif.
Aussi, de nombreux meetings de remobilisation ont été organisés, attirant à chaque fois des foules importantes. Parallèlement, des campagnes d’inscription massive sur les listes électorales ont été lancées, ciblant notamment les primo-votants et les zones rurales encore peu couvertes par les opérations d’enrôlement. Dans certaines sections, ces initiatives ont été marquées par des levées de fonds en faveur du financement des activités électorales à venir.
En attendant le dépôt de la candidature du candidat du RDPC, les militants de la région, eux, semblent déjà convaincus que le flambeau du parti sera porté une fois de plus par leur candidat naturel, le président sortant Paul Biya. Dans ce contexte où l’opposition peine encore à s’organiser de manière cohérente, la dynamique enclenchée dans le Centre par le RDPC place la barre très haute. Le parti veut montrer à partir de cette phase de précampagne qu’il reste le principal acteur politique du pays, capable de mobiliser à grande échelle et de structurer une campagne efficace et redoutable.
Julien Efila
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