Le personnel des 374 mairies du pays menacent d’entrer en grève

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), dans une note adressée au ministère du Travail et de la sécurité sociale le 08 juin dernier dénonce « une main noire » pour déclencher des sérieuses perturbations du climat social dans les collectivités territoriales décentralisées au Cameroun.

Le climat n’est pas serein à l’intérieur des Collectivités territoriales Décentralisées (CTD). C’est ce que laisse entrevoir une note de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC), adressée au Ministère du Travail et de la sécurité sociale le 08 juin dernier. ”Nous voulons aux noms des partenaires sociaux travailleurs des Communes adhérents et sympathisants des organisations socio-professionnelles affiliées à la CSTC, vous présenter nos sincères remerciements suite à votre correspondance du 06 Juin 2023 à l’objet de notre préavis de grève dans les 374 mairies de ville et communes d’arrondissements du Cameroun, nous invitant à la toute première concertation depuis nos multiples cris de détresse des lustres jusqu’à ce jour”.

D’après la note signée du Secrétaire Général de la Cstc, Célestin Bama, à l’annonce du mot d’ordre de grève de la Confédération, une Fédération dénommée «Fendetcam» aurait déposé un communiqué à la primature et au Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale visant à « détricoter la noble revendication des personnels des communes du Cameroun portée par la Cstc et ses affiliés ». Des manœuvres qui, selon Célestin Bama, tendent à provoquer les travailleurs des Collectivités Territoriales Décentralisées qui, à ce jour, posent leurs revendications en suivant le cadre normal et légal. Pour le SG de la Cstc, le signataire du communiqué cité supra, sieur Ndifon Philipe, n’est pas un syndicaliste « car ne connaissant même pas les usages et hiérarchisation syndicales ».

Célestin Bama pense que ce dernier voudrait mettre en mal l’action syndicale portée par la Confédération. « Dans son malheureux tract, sieur Ndifon Philipe parle d’une ingérence et incompétence de la Cstc et ses affiliés du secteur des collectivités territoriales décentralisées dans la saisine des autorités sur le dossier de clarification du statut du personnel communal et leur juste rémunération. Le premier argument qu’on lui oppose est le Chapitre 4 Article 22 de la Loi N°92/007 du 14 Août 1992 portant Code du Travail au Cameroun sur les Unions des Syndicats », poursuit le SG de la Cstc en indiquant que sieur Ndifon a toujours joué des sales rôles dans les communes et qu’aujourd’hui, « son hideux visage vient encore d’être découvert dans sa sale besogne de trouble-fête national et international pour empêcher des avancées notoires dans la recherche des solutions afin de clarifier le statut du personnel communal dans son ensemble ».

Le préavis de grève prendra effet dès le 21 juin

Pour toutes ces raisons, le SG de la Cstc attire l’attention du représentant du gouvernement sur le fait que la Fendetcam ne réunit pas les éléments constitutifs pour revendiquer le titre de syndicat. Par conséquent, dit-il, cette dernière ne saurait se prononcer sur des revendications sociales portées par le personnel communal. La Confédération entend rester dans la logique de recherche de solutions pour sortir le personnel communal d’un statut incertain depuis des années, dans la paix sociale, par le dialogue social, la concertation et la libre négociation collective. Faute de quoi, menace t’elle, elle restera campée sur le préavis de grève déposé dans certaines administrations et qui prendra effet dès le 21 juin 2023.

« Nous vous rappelons que tous les travailleurs de Communes soucieux de lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie disent à ce jour : On a Trop Attendu (OTA) ». Pour le moment, la Cstc souhaite vivement que « cette réunion de concertation puisse nous ramener tous sur le chemin de la raison pour que nous empruntions ensemble le train de la décentralisation sans zones de tension et qu’enfin le personnel communal sorte de la maltraitance quotidienne des magistrats municipaux pour laisser place au travail décent ».

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