Issa Tchiroma Bakary: De la loyauté au pouvoir à la ferveur du peuple
De Yaoundé à Douala en passant par Bafoussam, le candidat du Fsnc mobilise des foules impressionnantes.
Des chants, des klaxons et une « mer humaine » à perte de vue. Le samedi 5 octobre 2025, Douala a vibré au rythme d’un meeting géant du candidat Issa Tchiroma Bakary. La capitale économique a vu converger militants, sympathisants et curieux autour d’un mot d’ordre clair : « Peuple au pouvoir, Tchiroma à Etoudi ». Quelques jours plus tôt, le 3 octobre, Yaoundé avait déjà donné le ton, transformant Tsinga en une marée jaune de drapeaux et de T-shirts à l’effigie du leader du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc).
« Ils peuvent arrêter Tchiroma, ils peuvent même le faire taire, mais ils ne feront pas taire le peuple », a lancé l’orateur depuis le toit de sa voiture, faute de pouvoir accéder au podium envahi par la foule. Ce bain de masse a valeur de symbole pour celui qui fut longtemps membre du gouvernement avant de claquer la porte, refusant de « rester complice d’un système à bout de souffle ». À 76 ans, Issa Tchiroma Bakary se présente comme le visage d’une transition ordonnée, d’une refondation nationale et d’un nouvel espoir collectif.
Derrière cette ferveur populaire, un message : le changement peut venir de l’intérieur. « Tchiroma est l’émanation de la volonté du peuple », affirme le Pr Calvin Anana Oyono. Dans la foule, certains rappellent son parcours d’homme d’État aguerri, d’autres saluent son courage politique. « Quitter les avantages du pouvoir pour se mettre du côté du peuple, ce n’est pas rien », confie un militant, convaincu que « son heure est venue ». Dans un discours empreint d’émotion, le candidat du Fsnc a promis un Cameroun uni, juste et solidaire, où chaque région aura sa place. « Le peuple a organisé sa propre coalition, il a choisi son leader et il a décidé de voter pour le changement », a-t-il déclaré sous les acclamations.
Entre chants, danses et témoignages de soutien, le message traverse les régions : mettre fin à 43 ans d’immobilisme et replacer le citoyen au centre des décisions publiques. Pour beaucoup, la candidature de Issa Tchiroma cristallise une attente : celle d’une transition apaisée après des décennies de centralisation et de méfiance. Le ton est donné : la campagne du Fsnc, articulée autour de la refondation nationale, entend « mobiliser toutes les énergies » pour que chaque Camerounais se sente « entendu, représenté et valorisé ».
H.T

