Hydrac, filiale de la SNH, projette de s’installer en Angola

Dans une récente note publiée par la Société nationale des hydrocarbures, l’on apprend que des négociations y afférentes ont déjà été lancées.

La société Hydrocarbures, analyses et contrôles (Hydrac), filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), projette de s’installer à Luanda, en Angola, selon des informations en provenance de la SNH. En effet, dans une note publiée par cette entreprise à capitaux publics, Pierre Bertin Yamb, le directeur adjoint marketing et commerce d’Hydrac déclare : « il y a de fortes chances que dans un futur proche, nous réalisions des prestations à Luanda ».

Le responsable ajoute : « Nous avons rencontré des gens ici [à Luanda] qui exécutent des prestations dans le domaine des contrôles non destructifs et souhaiteraient que nous soumissionnions à des offres de service. Si tout se passe bien, nous pourrions à moyen terme nous installer. Mais vous vous en doutez, nous en sommes au tout début des négociations. Nous avons rencontré des prospects, y compris une structure reçue l’an dernier [2022] chez nous, qui a confié un programme de marquage à un concurrent, mais qui semble ne pas être satisfaite de ses prestations. La structure semble se tourner vers nous pour qu’ensemble, nous menions certaines activités ».

Le marquage des produits pétroliers effectué par Hydrac consiste en l’introduction d’infimes quantités de marqueurs ou traceurs dans des produits pétroliers, en fonction de leur taxation et de leur destination. Des contrôles inopinés et répétitifs sont ensuite organisés sur le terrain à l’aide des équipements appropriés, permettant de détecter de façon quasi instantanée toutes les formes de fraude : mélange des produits pétroliers avec de l’eau ou d’autres substances incompatibles.

Grâce à ce marquage, explique Hydrac, le Cameroun a pu réduire, de 2012 à 2020, la fraude de 36% à moins de 2%. Ce qui a permis l’augmentation des gains fiscaux de l’État dans ce secteur, soit environ 40 milliards de FCFA par an. L’autre avantage de ce marquage est la préservation des moteurs des véhicules et autres outils de production, ainsi que la réduction de la pollution environnementale et la préservation de la santé des populations.

Selon les informations du ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee), «le Programme de marquage chimique des produits pétroliers a permis de passer d’un taux de pollution de 1,28 % en 2021 à 0,94 % au 30 septembre 2022», soit une réduction de 0,34% en glissement annuel. D’après la même source, ce programme a également contribué à la lutte contre la fraude des produits pétroliers à travers à l’intensification des contrôles sur l’ensemble du territoire national et plus précisément le long des axes routiers. Plus 1,25 de litres de produits frauduleux ont par exemple été saisis au premier semestre 2022.

Si Hydrac ouvre une filiale en Angola, cela va augmenter sa voilure. Avant le projet d’installation dans ce pays étranger, cette filiale de la SNH créée en 1982 est allée vendre son expertise, en avril 2019, dans la lutte contre la fraude sur les produits pétroliers au Gabon. Des responsables de cette société, basée à Douala ont alors séjourné à Libreville afin de proposer aux autorités du pays un partenariat multisectoriel. Il s’agissait, selon le ministère gabonais du Pétrole, des hydrocarbures et gaz, d’accompagner l’État gabonais dans la construction des pipelines et le marquage chimique des produits pétroliers. Mais depuis lors, l’on a plus entendu parler de ce projet.

 

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