Fonds marins: Les engagements du gouvernement au sommet de Nice

Le Cameroun s’est joint à la communauté mondiale le 10 juin 2025 à Nice en France à l’occasion de la 3e Conférence des Nations-Unies sur les océans pour réitérer, via son ministre de l’Environnement, sa détermination à remplir ses obligations dans le cadre de la lutte contre la pollution marine, notamment en déchets plastiques.

Les engagements du gouvernement en faveur de la préservation de l’environnement en général et de la lutte contre la pollution marine en particulier ont été réitérés le 10 juin 2025 à Nice en France par son ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Pierre Hele, qui représentait le Cameroun à la 3e Conférence des Nations-Unies sur les océans, organisée à l’initiative du président français, Emmanuel Macron. Occasion offerte au gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur de la préservation des fonds marins. Dans la foulée de ces engagements, le ministre de l’Environnement a insisté sur la volonté du Cameroun à remplir ses obligations dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique.

L’engagement du Cameroun en faveur de cette lutte date de 2022 à l’occasion d’une l’assemblée générale des Nations-Unies, laquelle avait été marquée par la prise d’une résolution allant dans le sens de l’élaboration d’un plan visant à encadrer la gestion des déchets plastiques à l’échelle mondiale. La mise en place d’un instrument juridique contraignant interviendra pour les Etats-membres, auquel chaque partie prenante devra adhérer en appliquant un cahier de charges listant les activités à entreprendre pour limiter la pollution plastique.

Boulet du projet

Dans le cadre du respect de ce cahier de charges, le Cameroun entend accélérer la mise en œuvre des mesures prévues. Engagement confirmé sur la tribune de Nice par Pierre Hele qui affirme que « le Cameroun ne souhaite pas être le boulet de ce projet ». En réalité, les autorités camerounaises reconnaissent leur préoccupation face à l’ampleur de la pollution plastique. En 2022, le gouvernement a adopté une stratégie nationale de lutte contre ce fléau, dont l’objectif est de renforcer la gouvernance institutionnelle et juridique dans ce domaine. Parmi les pistes envisagées figure notamment la réduction de l’usage des emballages plastiques.

Selon les chiffres officiels, environ 600 000 tonnes de plastique sont rejetées chaque année au Cameroun. Moins de 10 % sont collectées, le reste se retrouvant dans la nature. Un constat qui confirme l’urgence de la situation et la nécessité d’une action plus vigoureuse en matière de gestion des déchets plastiques.

En rappel, les Nations Unies s’engagent activement dans la lutte contre la pollution plastique à travers diverses initiatives. L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE) a adopté une résolution historique visant à mettre fin à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a également publié un rapport soulignant le potentiel de réduction de la pollution plastique de 80% d’ici 2040 grâce à des changements profonds de la part des pays et des entreprises.

Il serait possible de réduire la pollution plastique de 80% d’ici à 2040, si les pays et les entreprises utilisaient les technologies existantes pour opérer un virage majeur et faire des ajustements de marché, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Evariste Menounga

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