Enseignement catholique : Vers une formation intégrale et pratique
A l’occasion de la réunion du comité permanent des secrétaires à l’éducation catholique à Mvolyé le 22 novembre, les participants ont souligné l’importance d’une éducation intégrale et de la formation à l’auto-emploi pour répondre aux besoins croissants des jeunes sur le marché du travail.
Discuter des orientations pour la rentrée scolaire 2023/2024. C’est le principal objectif de l’atelier qui a réuni le 22 novembre, les membres du comité permanent des secrétaires à l’éducation catholique. Cette rencontre a été marquée par des réflexions profondes sur les attentes de l’église catholique au Cameroun en matière d’éducation, notamment en ce qui concerne la mission d’évangélisation et la nécessité de former des jeunes aptes à l’auto-emploi.
Au sortir de cette concertation, il a été rappelé que les attentes de cette rencontre sont celles des évêques du Cameroun qui ont rappelé que l’école catholique a pour vocation première d’évangéliser. « Nos attentes sont celles des évêques et de l’Église tout entière au Cameroun. Ce sont d’abord des attentes de fidélité à notre mission d’évangélisation », a déclaré le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale pour l’éducation. Cette mission ne se limite pas à la transmission de connaissances académiques, mais s’étend à la formation de citoyens responsables, capables de contribuer positivement au développement du pays.
La formation intégrale, qui englobe à la fois l’éducation intellectuelle et spirituelle, a été mise en avant comme un impératif. Les évêques ont insisté sur l’importance d’une éducation holistique qui prépare les jeunes à faire face aux défis du monde moderne. « Nous devons former des hommes et des femmes qui soient debout », a-t-il ajouté, soulignant que l’éducation doit également renforcer les valeurs morales et éthiques.
Un des points cruciaux abordés lors de cette réunion a été la nécessité de préparer les jeunes à l’auto-emploi. Face à la difficulté croissante de l’État à offrir des emplois à tous les diplômés, il est devenu impératif que les jeunes soient formés non seulement pour intégrer le marché du travail, mais aussi pour créer leurs propres opportunités. Les évêques ont donc plaidé pour une formation technique et technologique adaptée aux réalités du marché. Cette approche vise à doter les jeunes de compétences pratiques qui leur permettront d’être immédiatement utiles à la société et à l’église. « C’est pour ça que les évêques ont insisté sur la formation technique, technologique pour que ce soit une formation pratique », a indiqué un intervenant.
Les participants ont également discuté des moyens d’intégrer ces formations dans le cursus scolaire. L’idée est de développer des programmes qui allient théorie et pratique, permettant aux élèves d’acquérir des compétences concrètes tout en poursuivant leur éducation académique. Des partenariats avec des entreprises locales et des organisations professionnelles pourraient également être envisagés pour faciliter l’apprentissage pratique et l’insertion professionnelle des jeunes.
En outre, la question de l’accompagnement des jeunes dans leur parcours d’auto-emploi a été soulevée. Il a été souligné l’importance de créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat, en offrant des ressources, des formations et des conseils aux jeunes qui souhaitent se lancer dans des projets d’auto-emploi.
Cette session a alors mis en lumière les défis et les opportunités qui se présentent à l’éducation catholique au Cameroun. En plaçant l’auto-emploi et la formation intégrale au cœur de leur mission, les évêques espèrent préparer les jeunes à devenir des acteurs responsables et engagés dans la société. L’éducation catholique, en tant que vecteur de transformation sociale, a un rôle crucial à jouer dans la construction d’un avenir meilleur pour les générations à venir.
Julien Efila
About Post Author
