Yaoundé : Le Maire de la ville annonce des déguerpissements à Mokolo

Dans une note datée du 1er novembre, Luc Messi Atangana informe que suite à la construction d’un nouvel espace commercial, les vendeurs occupant la voie publique doivent intégrer les hangars appropriés au plus tard le 20 novembre prochain.
L’assainissement du marché Mokolo, dans la capitale Yaoundé a peut-être commencé. En effet, dans une note datée du 1er novembre, Luc Messi Atangana, le Maire de la ville de Yaoundé informe que suite à la construction d’un nouvel espace commercial, les vendeurs occupant la voie publique doivent intégrer les hangars appropriés au plus tard le 20 novembre prochain. C’est une réponse apportée dans la lutte contre le désordre urbain. « Le Maire de la ville de Yaoundé informe les populations de la cité capitale que la Communauté urbaine de Yaoundé vient d’achever les travaux d’extension du marché Mokolo, à travers la construction de grands hangars, boutiques, et un espace ouvert pour la vente des vivres et autres activités, pouvant accueillir plus de 1500 vendeurs. Il demande par conséquent à tous les commerçants ambulants et ceux qui occupent les rues et trottoirs des zones de Mokolo (lieudit Mokolo Elobi) et Elig-Efa de regagner ce nouveau site à compter du lundi 04 novembre 2024, jusqu’au 20 novembre 2024 au plus tard », écrit le super maire. Il ajoute : « Faute pour eux de s’exécuter dans le délai ainsi prescrit, les espaces qu’ils occupent actuellement illégalement seront libérés par la force publique ».
Cette nouvelle extension du marché Mokolo est constituées de plusieurs compartiments. Même si le communiqué du maire ne renseigne pas sur le nombre de grands hangars, l’on sait néanmoins qu’elle est composée de plusieurs étales pour permettre aux commerçants de toutes les bourses de se procurer un espace commercial décent ; des boutiques et un grand espace pour la vente des produits agricole et autres denrées alimentaires.
Le marché Mokolo avait déjà connu une telle extension en juillet 2017. Gilbert Tsimi Evouna délégué du gouvernement de l’époque avait construit des hangars, comptoirs pour les vendeurs de friperie. Une grogne sociale était cependant née de la construction de cette infrastructure. En effet, les commerçants avaient violemment dénoncé l’attribution arbitraire et mafieuse des comptoirs et boutiques. Le désengorgement du marché voulu par ce projet, est resté un vœu pieux. Les voies d’accès du marché sont restées bondées et encombrées par les vendeurs. Les couloirs du marché saturés par les étalages.
Situé dans l’arrondissement de Yaoundé II, le marché Mokolo est l’un des marchés les plus fréquentés du Cameroun. La présence de plusieurs grands espaces commerciaux de vente en gros, fait de ce marché un pôle de ravitaillement pour les consommateurs et les vendeurs au détail qui y vont pour se ravitailler.
Cependant, il fait face à de nombreux problèmes qui, au fil des années, diminuent son taux de fréquentation. L’insécurité due aux agressions et arnaques de toutes sortes freinent parfois l’élan des populations. Une insécurité causée par son voisinage avec des quartiers réputés dangereux tels Tsinga et Melen. Aussi, l’état de délabrement des routes et voies d’accès constitue un véritable handicap pour le plein épanouissement des commerçants de ce marché.
Innocent Sodong
Transport interurbain
Trois nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière
Jean Ernest Massena Bibehe, le ministre des Transports a annoncé dans un communiqué daté du 25 octobre 2024, que désormais, tous les gros porteurs devront, entre autres, être équipés d’un système de gestion et de suivi centralisé.
À l’approche des fêtes de fin d’année, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Bibehe a pris des mesures pour garantir la sécurité routière sur l’ensemble du territoire national. Parmi lesquelles, figure l’installation obligatoire d’un système de gestion et de suivi centralisés du transport interurbain dans tous les véhicules effectuant le transport des produits divers ou dangereux. Désormais, tous les véhicules effectuant des trajets interurbains pour le transport de marchandises, telles que les produits de carrières, les grumes, les hydrocarbures, ou autres produits potentiellement dangereux, devront être équipés d’un système de gestion et de suivi centralisé. Cette technologie permettra de contrôler en temps réel les trajets et les comportements des chauffeurs, dans le but de réduire les risques d’accidents sur les routes. A cet effet, les propriétaires de véhicules ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour se conformer à cette nouvelle règlementation.
« Passé ce délai, seuls ceux équipés dudit système seront autorisés à circuler », indique le communiqué signé du ministre. Par ailleurs, pour ceux des propriétaires des véhicules déjà équipés d’un système similaire, le ministère exige une vérification de compatibilité avec le système agréé par l’État. Il leur est donc demandé de se rapprocher de la direction des transports routiers pour vérification de la compatibilité et interconnexion avec le système agréé par le ministère des Transports du Cameroun, essentielle pour un suivi unifié et efficace. Cependant, face à la recrudescence des accidents mortels sur les routes, la troisième mesure du MinT met l’accent sur la mise en place d’un mécanisme périodique efficace à l’endroit des conducteurs qui leur garantit un temps de repos, un recyclage en conduite défensive ainsi qu’un bilan médical d’aptitude à la conduite sous l’encadrement des services techniques compétents du département ministériel dont il a la charge.
En d’autres termes, les chauffeurs de transport interurbain devront désormais suivre des sessions de recyclage en conduite défensive pour renforcer leurs compétences en matière de prévention des accidents. Ce programme inclut également un bilan médical périodique destiné à évaluer leur aptitude physique et mentale à la conduite, ce qui contribuera à prévenir des situations à risque et à renforcer la sécurité de tous les usagers de la route. Ces nouvelles dispositions montrent l’engagement du gouvernement à améliorer la sécurité routière. Car selon le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Bibehe, ces mesures s’inscrivent dans le cadre « des très hautes instructions du chef de l’État pour renforcer les campagnes de surveillance et de répression des infractions routières » peut-on lire. Bien que ces initiatives ne soient pas « inédites », elles représentent un tournant dans le domaine du transport au Cameroun, où la sécurité des routes devient de plus en plus préoccupante.
Charles Totchum