Religion: Vers une nouvelle dynamique de la « Caritas »
La 10ᵉ session du Conseil des coordinateurs diocésains y afférente, s’est tenue du 15 au 18 juillet à Yaoundé, autour du thème « Une nouvelle Pentecôte pour une nouvelle dynamique ».
Face aux défis croissants que traversent les populations camerounaises, la Fondation Caritas Cameroun veut réaffirmer son rôle social et pastoral à travers un nouveau souffle stratégique. C’est dans cette perspective que s’est tenue, du 15 au 18 juillet 2025, la 10ᵉ session du Conseil national des coordinateurs diocésains au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), à Yaoundé.
Sous la présidence de Mgr Christophe Zoa, évêque de Sangmélima et nouveau président de Caritas Cameroun, les travaux ont rassemblé les responsables diocésains et le bureau national de la fondation. Thème central de cette rencontre : « Une nouvelle Pentecôte pour une nouvelle dynamique », un appel à la revitalisation de l’engagement chrétien dans l’action sociale.
Placé sous le signe du renouveau, l’objectif principal de cette session était la concertation autour du Plan stratégique 2025-2030, pierre angulaire de la nouvelle orientation que veut impulser Mgr Zoa à la tête de la fondation. Cette démarche vise à consolider les acquis des années précédentes, tout en améliorant la collaboration interne entre les différents organes de Caritas Cameroun. « Notre engagement se veut davantage un témoignage vivant de foi ; en œuvrant pour un monde plus juste et humain, en accord avec la volonté divine », a souligné le coordinateur national dans son discours d’ouverture.
Il faut rappeler ici que le nouveau plan stratégique tient compte de la complexité du contexte national et international dans lequel évolue la fondation. À cet égard, les nouvelles orientations adoptées ont été motivées par un ensemble de défis majeurs : catastrophes naturelles récurrentes, insécurité dans certaines régions, pauvreté endémique, non-respect des droits fondamentaux, chômage galopant, raréfaction des aides extérieures et creusement des inégalités sociales.
Caritas entend répondre à ces urgences avec des outils de solidarité renouvelés, davantage ancrés dans les réalités locales. Pour Mgr Zoa, « il ne s’agit plus seulement d’apporter une aide d’urgence, mais de bâtir des mécanismes durables d’autonomisation des communautés ».
Institution catholique à vocation sociale, Caritas Cameroun agit comme bras humanitaire et solidaire de l’Église. Son rôle est d’accompagner les populations vulnérables vers l’autosuffisance, notamment par des projets économiques et sociaux visant à les aider à se prendre en charge. Agriculture, microcrédit, formation professionnelle, accès à l’eau potable et à la santé : les chantiers ne manquent pas.
Dans ses formes actuelles, la fondation s’appuie sur un réseau structuré de coordinateurs diocésains, relais indispensables de ses actions sur le terrain. Ce maillage est appelé à se renforcer dans les années à venir, dans le cadre du nouveau plan stratégique.
Avec des orientations claires et un diagnostic lucide des réalités sociales, la Fondation Caritas Cameroun se prépare alors à affronter les défis des prochaines années avec une vision renouvelée : celle d’une Église proche des pauvres, au service de la justice sociale et de la transformation des communautés.
Julien Efila
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