Évocation: Quand Nouhou Bello dénonçait Tony Obam

Dans une correspondance en date du 17 décembre 2024, adressée au MINADER ainsi qu’au gouverneur du Sud, le préfet de l’Océan mettait en garde en ce temps contre la mauvaise gestion et l’opacité financière de celui qui se présente comme entrepreneur agricole.
Dans le cadre de la 3ème édition du Festival international de la banane-plantain (FIBP), une délégation de 24 anciens joueurs de l’équipe nationale du Brésil a séjourné du 9 au 10 décembre 2024 dans la ville de Kribi.
Placé sous le haut patronage du président de la République, Le séjour dans la cité balnéaire qui devait être une vitrine de l’hospitalité camerounaise a révélé une tout autre histoire, mettant en lumière la gestion opaque de l’évènement par Tony Obam, initiateur du festival. À leur arrivée, les membres de la délégation brésilienne ont été logés dans un hôtel choisi par Tony Obam. Malheureusement, le standing de cet établissement ne correspondait pas aux attentes des invités de marque. Confrontés à des conditions de promiscuité et à un confort déplorable, les Brésiliens ont demandé un changement d’hôtel.
Interpellé sur cette situation, celui qui est par ailleurs président-directeur général du Centre d’incubation de la filière banane-plantain du Cameroun a déclaré ne pas avoir les moyens financiers nécessaires pour répondre à cette exigence, provoquant ainsi un mécontentement général parmi les anciennes gloires du football brésilien.
Face à cette impasse, les membres de la délégation ont décidé de se loger à leurs propres frais à l’Hôtel Le Lagon Resort, tout en exprimant leur intention de quitter le pays le lendemain. Cette situation a non seulement terni l’image du Cameroun, mais a également mis en lumière les insuffisances manifestes dans la gestion de cet événement par Tony Obam.
Dans une correspondance adressée au ministre de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi qu’au gouverneur de la région du Sud, le préfet de l’Océan, a dénoncé ces dysfonctionnements. Il a souligné que, face à la gestion opaque des fonds et aux plaintes des anciennes gloires brésiliennes, il était impératif d’intervenir pour éviter une crise diplomatique.
Sur instructions du préfet, peut-on également lire dans cette note confidentielle, un engagement écrit a été obtenu de Tony Obam pour reverser l’intégralité de l’appui financier de 100 millions de FCFA accordé par le Chef de l’État pour l’organisation de l’événement aux footballeurs brésiliens, afin de couvrir leurs primes de match.
Il est important de noter ajoute la correspondance que Tony Obam a toujours été associé à des événements impliquant des personnalités de haut niveau, sans jamais prendre les dispositions nécessaires pour respecter ses engagements. Ce comportement, perçu comme une opportunité d’extorquer de l’argent à des cibles identifiées, soulève des questions sur son intégrité et sa capacité à honorer ses promesses.
En outre, le préfet, le centre d’incubation de la filière banane plantain de Mbébé dans l’arrondissement de Lokoundjé, créé par Obam « semble être une organisation taillée sur mesure pour aboutir à des desseins malsains ». En dépit des centaines de millions de FCFA reçus sous forme d’appuis et de subventions de la part d’organisations étatiques, privées et ONG, cette structure n’exerce aucune activité visible sur le terrain. Elle n’existe que sur le papier, conclut la missive de l’autorité administrative qui va suggérer qu’un audit de ce centre d’incubation soit effectué afin de tirer toutes les conséquences qui en découlent.
Julien Efila