Coopération bilatérale: Le ministre du Commerce renforce les liens entre le Cameroun et la Turquie
À quelques jours de la deuxième édition des Rencontres économiques turco-camerounaises, prévue le 24 avril 2025 à Douala, Luc Magloire Mbarga Atangana a accordé une audience à une importante délégation d’opérateurs économiques turcs le 17 avril dernier.
C’est dans une ambiance empreinte de convivialité et de détermination stratégique que le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a accordé une audience à une importante délégation d’opérateurs économiques turcs conduite par Fabrice Funiba Lowe, président de la Türkiye Cameroon’s Businessmen Association (Turcaba). Cette rencontre marquait une étape clé dans la consolidation des relations économiques entre le Cameroun et la Turquie, à quelques jours de la tenue de la 2ᵉ édition des Rencontres économiques turco-camerounaises, prévue pour le 24 avril 2025 à Douala. Elle illustre cependant la volonté des deux pays d’établir un partenariat durable, basé sur la complémentarité des besoins et des savoir-faire. Alors que le Cameroun cherche à diversifier ses partenaires économiques et à renforcer son tissu productif local, la Turquie se présente comme un allié stratégique de premier plan.
Le thème retenu pour cette nouvelle édition est : « L’accélération du développement local et des échanges économiques turco-camerounais ». Il traduit clairement, selon le Mincommerce, la volonté commune de s’inscrire dans une dynamique de coopération structurante, en ligne avec les ambitions de la stratégie nationale de développement (SND30). Celle-ci vise à impulser une transformation structurelle de l’économie camerounaise par la promotion de partenariats stratégiques, l’industrialisation et la substitution aux importations. Cette deuxième édition mettra un accent particulier sur les rencontres B to B (Business to Business), avec pour objectif de favoriser les échanges directs entre les entreprises camerounaises et leurs homologues turques. Les investisseurs turcs déjà installés au Cameroun auront l’occasion de partager leurs expériences, d’élargir leurs réseaux et de consolider leur présence sur le marché local.
Le volet G to B (Government to Business) quant à lui prendra une dimension essentielle, notamment en ce qui concerne les relations entre les collectivités territoriales camerounaises et les acteurs économiques turcs. À ce titre, « une convention a déjà été signée entre Turcaba et les Cvuc (Communes et Villes Unies du Cameroun), afin de faciliter l’accompagnement technique et financier des projets de développement local », apprend-on. Pour les municipalités, cette coopération est une opportunité d’attirer des financements ciblés et de développer des partenariats opérationnels autour de projets concrets et matures. Les Rencontres économiques turco-camerounaises du 24 avril s’annoncent donc comme un catalyseur d’opportunités, porteur d’un nouvel élan pour les investissements croisés et le développement local inclusif. Par ailleurs, il s’agit non seulement d’assurer l’autosuffisance du marché intérieur, mais également de positionner le Cameroun comme un acteur majeur sur le marché africain, en développant une offre exportable abondante et à faible coût.
Au cours de ces échanges, Mbarga Atangana a salué les fruits de cette coopération bilatérale en rappelant que, depuis la première édition tenue en 2023, le Cameroun a connu une multiplication des investissements turcs, notamment dans les domaines de l’immobilier et plus récemment dans des secteurs stratégiques comme l’agro-industrie, au cœur de la politique nationale d’import-substitution. Parmi les projets structurants en cours figure la production d’engrais organiques au Cameroun, portée par un consortium d’investisseurs turcs. « Ce projet, déjà en phase de réalisation, s’inscrit pleinement dans les ambitions agricoles du pays », a-t-il déclaré. Il vise à accroître la disponibilité locale des intrants agricoles à coûts compétitifs, un levier majeur pour améliorer la productivité des filières agricoles et garantir la compétitivité des produits camerounais sur le marché continental.
Julien Effila
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