Café littéraire de la CNPS: « Les infortunés » en vitrine

L’ouvrage de Roger Etomo Zogo qui dépeint la dure réalité de ceux qui luttent quotidiennement pour leur survie a été exploré de fond en comble à l’occasion de la 8e édition des agapes intellectuelles organisées par l’organisme de sécurité sociale au Cameroun, le 3 avril dernier.
C’est la salle des conférences de l’immeuble de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS) à Yaoundé qui a accueilli l’assemblée diversifiée composée d’artistes littéraires, de bibliothécaires, d’écrivains, d’éditeurs, le 3 mars lors de la 8e édition du Café littéraire. Un événement annuel visant à promouvoir la culture littéraire au Cameroun.
À l’occasion de ce rassemblement, c’est l’ouvrage « Les infortunés » de Roger Etomo Zogo qui a été mis en lumière. Publié en juillet 2022, Composé de 187 pages, il s’agit d’une compilation de six nouvelles : Pour une histoire de canard », « Tu m’as fait découvrir le ciel », « Le dernier espoir », « L’étrangère », « Lettre de Ketté » et « À cause de Corona ». À travers ces récits, l’auteur offre une réflexion poignante sur les difficultés de la vie et les luttes auxquelles sont confrontées les populations les plus vulnérables de la société. L’œuvre explore des thèmes tels que la résilience, le courage et l’injustifiable souffrance des « infortunés », ces individus qui, malgré les adversités, tentent de changer leur destin.
Pour Roger Etomo Zogo, Les infortunés n’est pas simplement une œuvre littéraire, mais un cri de ralliement pour ceux qui sont marginalisés et oubliés par la société. Lors de la présentation, l’auteur a expliqué que le titre fait référence à « tous ceux qui, dans la société, sont victimes de l’injustice, de l’oppression, de la malchance, ou de la pauvreté ». Il poursuit : « Les infortunés sont ceux qui luttent quotidiennement pour survivre, ceux qui, sans héritage, doivent se battre sans relâche pour une vie meilleure. » À travers ses personnages, souvent décrits comme des « forçats du quotidien », l’enseignant des écoles met alors en lumière la dure réalité des vies marquées par la précarité, les frustrations et les injustices.
Toutefois, au cœur de ces récits empreints de violence et de souffrance, et de mort, l’auteur intègre des instants d’évasion, offrant au lecteur un répit face à la dureté de la vie qu’il décrit. Ce contraste entre l’obscurité et la lumière, entre la souffrance et l’espoir, est ce qui donne à l’œuvre toute sa profondeur émotionnelle.
Le café littéraire de la CNPS s’inscrit dans une initiative plus large de la CNPS, visant à promouvoir la culture littéraire et à offrir une plateforme pour la discussion et la réflexion sur des questions de société. Cet événement permet à la communauté littéraire de dialoguer sur des sujets qui préoccupent tant le Cameroun que l’Afrique, tout en offrant aux employés de la CNPS la possibilité d’acquérir des ouvrages dédicacés par les auteurs.
Julien Efila