Affaire Me Tamfu : La Société civile expriment leur indignation

Le nouvel acte de violence à l’encontre d’un avocat au Cameroun a choqué les défenseurs des droits humains et la société civile. Le Redhac, dans un communiqué, a qualifié cet incident de torture et de traitement inhumain et dégradant. La directrice, Maximilienne Ngo Mbe, a fermement condamné cet acte de violence, soulignant que de tels traitements sont non seulement une violation des droits fondamentaux mais aussi un signe inquiétant de l’intolérance croissante envers les défenseurs des droits humains au Cameroun.
Le Redhac et sa coalition-pays-Cameroun ont exprimé leur inquiétude concernant la récurrence de ces actes de répression. « Ce genre d’agression n’est malheureusement pas isolé », indique l’organisation. Quelques jours plus tôt, « une autre avocate, Me Charlotte Tchakounte, avait été agressée verbalement par le Commissaire du commissariat central n°1 de Douala alors qu’elle venait défendre un jeune arrêté dans des conditions douteuses ».
Un Monde Avenir, une ONG de défense des droits humains, a exprimé sa profonde inquiétude après cet incident du 27 novembre dernier. « Il est inacceptable que, malgré les recommandations internationales et les engagements du gouvernement, des actes de torture et de maltraitance continuent d’être commis par les forces de sécurité », déclare l’ONG dans un communiqué du 28 novembre.
Le rapport du Comité des Nations Unies avait insisté sur la nécessité d’une réforme profonde des pratiques de maintien de l’ordre au Cameroun, notamment concernant les traitements en garde à vue et les interpellations. Pourtant, les violations persistent, alimentant un climat de tension et de méfiance au sein de la population.
Face à cette montée des violences, plusieurs organisations de la société civile et des défenseurs des droits humains appellent les autorités camerounaises à prendre des mesures concrètes. Le Redhac et Un Monde Avenir exigent des enquêtes indépendantes sur les traitements infligés à Me Richard Tamfu et appellent à la fin de l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces actes. Ils réclament également une protection renforcée pour les avocats et les militants des droits humains, dont les libertés sont de plus en plus menacées.
H.T.