Rentrée parlementaire: La député Laurentine Koa Mfegue prône l’apaisement
Lors des travaux de la première session ordinaire de la Chambre pour l’année législative 2025, le 11 mars dernier, la Doyenne d’Age a exhorté la classe politique à privilégier l’unité et le respect des règles démocratiques.
A l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale le 11 mars dernier, un discours empreint de sagesse et de prévoyance a été prononcé par l’honorable Laurentine Koa Mfegue, Doyenne d’Age de la Chambre. Dans un contexte politique déjà marqué par les soubresauts d’une année électorale, ses paroles ont résonné comme un appel à la responsabilité et à la réflexion.
Le pays, à quelques mois d’une élection présidentielle décisive, est plongé dans une effervescence politique palpable. Alors que les convoitises grandissent et que les tensions montent, l’élue a rappelé que cette échéance n’est pas qu’une simple compétition de pouvoirs, mais un moment de réflexion collective pour le bien-être de la nation. « Au-delà de nos ambitions personnelles, la seule chose qui vaille la peine est le Cameroun », a-t-elle martelé, appelant à une prise de conscience collective des enjeux.
Cette élection présidentielle, plus que toute autre, est l’occasion de transcender les clivages et de se consacrer au futur du pays, a insisté la Doyenne. Dans une prise de position sans détour, Laurentine Koa Mfegue a adressé un message fort aux acteurs politiques, les incitant à agir avec sagesse et à respecter les principes fondamentaux de la démocratie. Elle a souligné que la préservation de l’intégrité du processus électoral passe par l’organisation rigoureuse des élections, le respect absolu de la justice, la mobilisation citoyenne et, surtout, le rejet de toute forme de division.
A tous les acteurs donc, elle dit : « Que ceux qui ont la charge d’organiser, qu’ils sachent organiser conformément aux règles établies ; Que ceux qui doivent juger disent le droit, rien que le droit ; Que ceux qui savent mobiliser, mobilisent afin de battre, le moment venu, tous les records de participation ; Que ceux qui savent sanctifier et invoquer les esprits, puissent-ils sanctifier et prier afin d’éloigner de notre terre le spectre de la division et l’esprit maléfique du diable ». Pour elle, « nous devons jurer de laisser la patrie meilleure que nous ne l’avons reçue », dans une référence claire à l’esprit civique qu’elle souhaite voir guider les prochains mois.
Son discours n’a pas seulement visé les responsables politiques, mais aussi les médias et acteurs des réseaux sociaux, qu’elle a invités à faire preuve de professionnalisme et à défendre la vérité. « Ils sont les historiens du présent », a souligné la Doyenne, soulignant l’importance de leur rôle dans la préservation de la paix et de la stabilité sociale. Elle a exhorté les journalistes à ne pas se laisser prendre dans la spirale de la désinformation et de la manipulation, éléments qui pourraient être déstabilisants en période électorale.
La Doyenne d’Age a conclu son discours sur un message d’espoir, souhaitant que, quelle que soit l’issue de la présidentielle, les Camerounais restent unis pour préserver ce qui est le plus précieux : la paix, l’unité et le « fighting spirit » qui a toujours caractérisé le peuple camerounais. Elle a appelé à un rassemblement national post-électoral, où toutes les divisions seraient mises de côté pour se concentrer sur les défis à venir. « Mon vœu est de voir mon pays réussir cette élection avec éclat et dignité », a-t-elle déclaré.
- T.
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