Présidentielle 2025: Joshua Osih exclut toute alliance avec les extrémistes

Le leader du SDF a précisé que le positionnement idéologique du parti l’empêche de nouer des coalitions avec certaines formations politiques qu’il n’a pas citées.
Interrogé ce 1er mars sur la possibilité d’une coalition entre le Social Democratic Front (SDF) et d’autres partis politiques en vue de l’élection présidentielle d’octobre prochain, Joshua Osih a déclaré que « le SDF est ouvert à toutes les alliances qui ont du sens ». Cependant, le leader du SDF a précisé que le positionnement idéologique du parti l’empêche de nouer des coalitions avec certaines formations politiques qu’il n’a pas citées. « Nous sommes du centre-gauche, nous ne pouvons pas nous allier avec des partis d’extrême droite. Ceux qui prônent l’extrémisme », a-t-il précisé.
Pour Joshua Osih, fraîchement investi pour représenter le SDF à l’élection présidentielle à venir, une coalition du SDF aurait « plus de sens » avec des partis politiques comme l’Union démocratique du Cameroun (UDC) de Patricia Tomaïno Ndam Njoya, ou encore le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libii.
De plus, Joshua Osih estime qu’une coalition n’est pas la condition sine qua non pour gagner une élection présidentielle. « Si vous parlez de coalition comme condition pour le changement, alors vous faites le jeu du régime », estime le chairman du SDF. À cela, le futur candidat à la présidentielle d’octobre 2025 ajoute que les coalitions se font « après avoir gagné l’élection, pas avant ».
Dans ce chantier de candidature unique, deux camps connus s’opposent sans s’affronter. L’Alliance pour le changement (APC) portée par le député Jean Michel Nintcheu, déchu du Sdf et président du Front pour le changement du Cameroun (FCC). Pour ce courant, la candidature unique de l’opposition doit se construire autour de Maurice Kamto, président du MRC, classé 2ème à la présidentielle de 2018. L’honorable Nintcheu a entrepris de rallier plusieurs autres chefs de partis politique autour de cette coalition, à travers des courriers et correspondances qui, jusqu’ici n’ont eu aucune réponse favorable.
Un autre camp, est celui de l’Alliance pour la transition politique (ATP). Ce mouvement a pour initiateur, le Pr Olivier Bile, président du mouvement les libérateurs. Depuis le début de l’année en cours, cet universitaire a reçu plusieurs hommes politiques parmi lesquels Cabral Libii, 3ème lors de la dernière élection présidentielle, Me Akere Muna ou encore Célestin Ndjamen. ). « J’ai longuement discuté avec le Pr Olivier Bilé au sujet de son initiative de création d’une alliance pour une transition politique. (…) Nous continuerons à approfondir la réflexion, à accueillir les avis et à intéresser d’autres leaders et organisations politiques », avait posté Cabral Libii le 30 janvier 2024 sur sa page Facebook, sans donner une autre information.
Joshua Oshi qui semble faire cavalier seul, est plutôt partisan d’une « transition inclusive » qui impliquerait aussi Paul Biya, actuel président de la République. A la tête du Social democratic front classé 4ème au dernier scrutin présidentiel, le député pense qu’une candidature unique n’aboutira à rien. « Les coalitions, c’est prématuré d’en parler aujourd’hui alors qu’on est en fin de règne. Il suffit que Paul Biya demande à un membre de cette coalition de se porter candidat pour que celle-ci vole en éclat », a-t-il prédit au micro d’Ahmed Mballa correspondant du journal Le Monde. Le nouveau chairman est ouvert à la candidature à condition qu’elle soit portée par lui.
Pour mémoire, la dernière tentative de fédérer l’opposition autour d’une candidature unique remonte à la présidentielle de 2004. Cette année-là, feu Ni John Fru Ndi chairman du SDF avait claqué la porte de la coalition quelques jours avant le vote. Une volte-face qui avait fait voler en éclat ladite coalition qui avait préféré feu Adamou Ndam Njoya, président de l’UDC. Ni John Fru Ndi n’avait en effet pas supporté que le choix de ses pairs ne se porte pas sur lui.
Ousmane Mey.