Education : Jean Baptiste Atemengue tacle Nalova Lyonga

Le 13 novembre dernier le maire la localité de Ngoumou (Rdpc), Jean Baptiste Atemengue, a prononcé un discours public taclant sévèrement son camarade du parti et non moins ministre des Enseignants des enseignements secondaires (Minesec) et membre du Rdpc, Nalova Lyonga.  C’était à l’occasion d’une cérémonie de remise de tables-bancs au lycée d’Otele par le Sénateur Laurent Nkodo. Dans une vidéo devenue virale dans les médias, le maire de Ngoumou interpelle le Minesec au sujet de la qualité des infrastructures éducationnelles et les conditions de scolarisation dans les lycées de Ngoumou et d’Otele où le baccalauréat toute série confondue a enregistré un résultat néant aux examens officiels au cours de la dernière année scolaire.

« Mme la sénatrice, vous êtes nos représentants au Parlement des élus locaux. En cette veille de session budgétaire, posez la question à Mme le ministre des Enseignements secondaires pourquoi l’école publique se meurt ? Pour l’éducation secondaire se meurt ? Parce que monsieur le Proviseur a été très poli en parlant d’insuffisances tout à l’heure. Mais lorsque moi j’ai visité ces salles de classe, d’un lycée d’enseignement général, j’ai failli couler des larmes dans la boue et la poussière de ces salles de classe. Ce qui est inadmissible. Et si nous ne vous le disons pas, on ne peut pas laisser l’école dont le délégué départemental vient de faire un beau poème ici », a déclaré le maire.

Il a ajouté : « C’est l’école publique qui a la vocation de relever les enfants issus de nos petites classes sociales. C’est l’école publique qui doit fabriquer les destins. Nos parents ici n’ont pas les millions pour aller payer les écoles privées. Ils n’ont que ces lycées publics. Et c’est de là que vont sortir les grands destins qui vont aussi diriger les entreprises de l’Etat. Ici je ne vois que des talents. Il n’y a pas d’enfants cancres ici. Quand on atteint un taux de réussite de 0% au Bac, ça veut dire qu’il y a un échec total du système. Et c’est inadmissible. J’interpelle le sénateur et Madame la sénatrice : l’Etat dépense chaque année : 550 milliards l’année dernière. Prenons seulement 10% parce que normalement on devait prendre 30% pour l’investissement dans les lycées. Ça fait combien de milliards ? 150 milliards. Et chaque conseil régional aurait 30 milliards ; on n’aurait pas des poubelles comme ça comme lycée ».

Le maire de conclure : « J’espère que quand vous allez au sénat, demain, vous allez poser la question. Combien de milliards avez-vous transférer aux conseils régionaux pour réhabiliter tous les lycées du Cameroun ? C’est inadmissible. Je le dis parce que la décentralisation a bien avancé dans l’éducation de base. Le basin d’Otele comporte six écoles primaires dont une école confessionnelle. Toutes ces écoles, avec le peu de moyens que l’Education de base transfère déjà aux communes. Nous avons réhabilité les six écoles primaires du bassin de d’Otele en quatre ans. Avec très de peu de moyens. Et toutes ces écoles sont neuves et propres. Rien avoir avec ces poubelles. Ce n’est pas normal. C’est donc la seule interpellation que j’avais à vous faire. Parce que ça part de là. Les conditions de conditions de travail. Les enseignants on en a déjà ici. Il faut l’informatique. Mais moi je ne mettrai pas mon enfant dans une poubelle comme ça. Mon enfant ne peut pas étudier dans une poubelle comme ça. Il faut qu’à l’enseignement secondaire, la décentralisation avance ».

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