André Noël Essian: Un leader politique affirmé au service de l’Assemblée nationale

L’actuel secrétaire général de la chambre basse du parlement incarne un modèle de leadership politique qui mérite d’être mis en lumière.

Militant du Rassemblement démocratique du Peuple camerounais (RDPC) depuis des lustres, le parcours d’André Noël Essian a été façonné par des expériences qui ont forgé son caractère et sa vision de la politique. Riche et varié, ce cheminement dans les dédales de la politique l’on conduit à briguer la très convoité mairie de Sangmélima, dans le Dja-et-Lobo, le département du chef de l’Etat, Paul Biya. En dehors du poste de premier magistrat municipal qu’il a occupé pendant deux mandats, de 2007 à 2020, son engagement au sein du parti proche du pouvoir lui a également donné le privilège d’occuper la fonction de président de section, RDPC du Dja-et-Lobo I.

Diplômé de l’Ecole national d’Administration publique (ENAP) du Québec au Canada, André Noël Essian est titulaire de nombreux parchemins en droit et actuellement doctorant à l’Université de Douala. Ancien leader estudiantin, il a par ailleurs été chargé de mission du Rdpc à plusieurs reprises dans cette unité territoriale décentralisée.

Fils de l’arrondissement de Sangmélima dans le département du Dja-et-Lobo, il a été porté à la tête du secrétariat général de l’Assemblée nationale, le 24 novembre 2023 et de nombreux analystes sont d’avis que c’est ce parcours politique prospère fait de militantisme authentique et son expérience sur le terrain qui ont en partie milité en faveur du choix porté sur sa personne par le chef de l’Etat, Paul Biya. Désignation entérinée par le président de l’Assemblée nationale, dans un contexte où cette fonction a été jusqu’alors généralement occupé par des technocrates, souvent en désaccord avec la plus haute autorité de l’institution sur un certain nombre de choses. Le cas de, Gaston Komba, limogé, étant suffisamment parlant.

L’ancien président du conseil d’administration de Colombe du Dja-et-Lobo se distingue alors par son parcours atypique, car étant l’un des rares, voire l’unique secrétaire général de l’Assemblée nationale, à n’avoir pas flirté avec la fonction publique camerounaise avant d’accéder à cette prestigieuse fonction. Sa nomination marque alors un tournant décisif pour cette institution parlementaire. D’aucuns affirmant qu’il y a de la part du chef de l’Etat, une volonté de rompre avec une vielle tradition de nomination des technocrates à ce poste privilégiant pour cette fois-ci, un profil d’homme typiquement politique, adapté aux enjeux d’une institution en constante évolution.

La capacité d’André Noël Essian à naviguer dans les arcanes de la politique camerounaise tout en maintenant une relation de confiance avec le président de la République est un atout indéniable pour l’Assemblée nationale. Il vient d’ailleurs de démontrer son efficacité en organisant avec brio trois sessions du parlement, et deux congrès en seulement un an, prouvant ainsi qu’il est un inconditionnel du chef de l’État, dont il n’a pas trahi la confiance placée en lui.

Julien Efila

 

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