Sosucam: 30 000 tonnes de sucre disponibles dans les entrepôts

Le Directeur général adjoint de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) a balayé d’un revers de la main les folles rumeurs sur la disponibilité de cette denrée sur le marché dans les prochains jours, écartant ainsi toute idée de pénurie à la veille du mois de jeûne du Ramadan. C’était au cours d’un point de presse tenu le 19 février 2025 à Yaoundé, au lendemain de la violente grève qui a secoué cette société agro-industrielle.  

La Société sucrière du Cameroun (Sosucam) dispose de 30 000 tonnes de sucre en stocks au lendemain des violentes échauffourées qui ont émaillé le vaste mouvement de grève des coupeurs de canne dont l’entreprise a été le théâtre du 27 janvier au 7 février 2025. L’annonce a été faite par le Directeur général adjoint de la Sosucam, Jean François Ntsama Etoundi.

C’était au cours d’un point de presse tenu le 19 février dernier à Yaoundé à l’hôtel Star Land. Balayant d’un revers de la main les folles rumeurs sur la disponibilité du sucre, le Directeur général adjoint s’est voulu rassurant, écartant toute idée de pénurie de ce produit de première nécessité et de grande consommation à la veille du mois de jeûne du Ramadan.

« Les stocks se chiffrent à 30 000 tonnes au matin du 19 février 2025 », a indiqué le DGA de l’entreprise, suffisants pour couvrir les besoins en sucre décuplés des millions de fidèles musulmans à l’entame du mois de mars consacré au jeûne du Ramadan. Et dans une moindre mesure les besoins des fidèles chrétiens qui entament quant à eux les 40 jours de carême, synonyme de prière et de privation, et qui précèdent la solennité de la Pâques.

Autre annonce rassurante faite par Jean François Ntsama, l’effectivité de la reprise du travail depuis le 8 février 2025 par l’ensemble du personnel de l’entreprise, y compris dans les vastes exploitations agricoles de la Sosucam, épicentre du mouvement de grève initié par les coupeurs de canne et dont le bilan officiel est de un mort parmi ces manœuvres agricoles. Une reprise des activités qui permet à l’entreprise de tabler sur une production quotidienne de 500 à 650 tonnes de sucre, et qui devrait culminer à 700 tonnes en ce début du mois de mars.

Heurts urbains

Revenant sur les échauffourées dont l’entreprise a été le théâtre consécutivement à ce mouvement de grève, le Directeur général adjoint indique tout est parti d’un retard de paiement le 26 janvier 2025 des acomptes mensuels d’une partie du personnel du fait d’une défaillance technique de l’opérateur de téléphonie mobile en charge de ladite opération. Tout est alors mis en œuvre par la direction de l’entreprise pour désamorcer la grogne qui couvait déjà consécutivement à ce manquement, tant et si bien que tous les paiements seront soldés au bout de 24 heures, soit le 27 janvier. Mais la grogne déjà sourde depuis la veille chez les manœuvres agricoles, va prendre de l’ampleur et se poursuivra jusqu’au 30 janvier 2025, s’aggravant même avec le blocage des sites de la Sosucam par les groupes de manifestants.

Dans la confusion les individus étrangers à l’entreprise infiltreront le mouvement de grève, tant et si bien que le 31 les évènements vont culminer, prenant une tournure radicale avec, à la clé des actes de violence et des affrontements qui entraveront toute activité au sein de l’entreprise. S’en suivront les échauffourées qui déborderont le cadre de l’entreprise pour se muer en heurts urbains. Face à la recrudescence insécuritaire, la direction générale de la Sosucam ordonne la fermeture de l’usine du lundi 3 au jeudi 6 février, en attendant le retour au calme.

Et le DGA de saluer la place prépondérante occupée par le dialogue social dans le processus de résolution de ladite crise. Les médiateurs s’y sont employés à raison d’au moins une concertation au quotidien entre le 27 janvier et le 2 février 2025 débouchant sur plusieurs doléances prises en compte. Notamment celle ramenant les dates de paiement des salaires et acomptes aux 5 et 20 du mois. Sans oublier la nécessaire mise en place dans le périmètre de l’entreprise des dispositifs facilitant le retrait des espèces par les employés.

Evariste Menounga

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