Pénurie de boissons: Boissons du Cameroun ajoutera 1 million d’hectolitres par an

Cela sera possible grâce à la mise en service de la ligne 16 (600 000 hl) en mars 2025 et l’arrivée imminente de la ligne 15 (400 000 hl) à Douala.

Depuis plusieurs mois, le marché des boissons au Cameroun est secoué par des pénuries récurrentes, menaçant de perturber l’approvisionnement des consommateurs. Face à cette situation, Boissons du Cameroun, filiale du groupe Castel, déploie une série d’investissements pour augmenter sa capacité de production et ainsi résorber cette crise. La mise en service de la ligne 16 à l’usine de Ndokoti, à Douala, en est le premier exemple concret. Une visite guidée le 25 mars dernier a permis aux représentants des associations de consommateurs et des barmen, de saluer les efforts de Boissons du Cameroun pour améliorer l’approvisionnement.

Avec une capacité de 35 000 bouteilles par heure, cette nouvelle ligne vient renforcer l’offre en boissons dans le pays. Elle est principalement dédiée à la production de marques populaires telles que Booster Whisky Cola, Beaufort Light, et Isenbeck 65 cl. Cette nouvelle capacité de production permettra d’ajouter 600 000 hectolitres par an à l’offre du marché. La ligne 16 n’est qu’une première étape. La construction de la ligne 15, adjacente à celle-ci, est en cours. Prévue pour être mise en service à la mi-2025, cette nouvelle ligne ajoutera encore 400 000 hectolitres par an, portant l’offre totale de l’usine de Douala à un million d’hectolitres.

« Nous avons des prévisions de croissance de la demande de l’ordre de 5% chaque année, et avec ces nouvelles lignes, nous serons en mesure de mieux équilibrer l’offre et la demande, notamment à Douala », explique Mama Kpoumie, directeur de l’exploitation des usines de Douala chez Boissons du Cameroun. À l’usine de Ndokoti, la ligne 16 est équipée de technologies de pointe pour garantir une production efficace et de qualité. Les bouteilles sont minutieusement lavées, remplies, étiquetées et contrôlées. Un système de surveillance rigoureux a été mis en place pour garantir que les produits défectueux soient automatiquement rejetés du circuit de production.

Un plan d’investissement ambitieux sur cinq ans

Cet investissement dans la modernisation de l’outil industriel permet « de répondre non seulement à la quantité, mais aussi à la qualité exigée par les consommateurs camerounais », indique Guy Constant Zoa Onguene, chef de l’atelier de conditionnement à l’usine de Ndokoti. Les responsables de Boissons du Cameroun ne comptent pas en rester là. « Avec les investissements actuels, nous devrions retrouver un équilibre entre l’offre et la demande d’ici 2026. Cependant, à partir de 2028, de nouveaux investissements seront nécessaires pour faire face à une demande qui ne cessera de croître », ajoute Mama Kpoumie.

Ces nouvelles installations font partie d’un plan quinquennal d’investissement de 250 milliards de FCFA lancé par Boissons du Cameroun pour accroître sa capacité de production à l’échelle nationale. En plus des lignes de Douala, Yaoundé et Bafoussam, l’entreprise prévoit également d’investir dans des infrastructures à Garoua. Selon les prévisions de l’entreprise brassicole, l’ensemble des nouvelles lignes de production dans les grandes villes permettra de produire jusqu’à 1,5 million d’hectolitres supplémentaires par an d’ici 2026.

H.T

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