PCRN: Résilience et mobilisations face aux persécutions

Dans un climat politique tendu et face à des restrictions administratives jugées arbitraires, le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) a tenu une réunion de son bureau politique national, le 20 février, qui a permis d’examiner les différentes formes de persécution que subit le parti depuis décembre 2023 et d’établir une feuille de route pour l’avenir.

Malgré les entraves administratives et des tentatives de restriction de son activité politique, le Pcrn a confirmé sa montée en puissance sur l’échiquier politique national. La tournée récente de Cabral Libii dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Centre en est une illustration marquante.

Marquée par des interdictions administratives et un accident de la route dramatique, cette tournée a toutefois révélé une forte adhésion des populations aux idées du parti. Le 20 février dernier au siège du parti à Yaoundé, une réunion élargie du bureau politique national du Pcrn a été convoquée par le président national dudit parti avec pour seul point à l’ordre du jour : l’analyse des persécutions diverses subies par le parti depuis décembre 2023 et les perspectives d’avenir. Dans un communiqué daté du 21 février, Cabral Libii révèle des résolutions fermes et plusieurs mesures stratégiques arrêtées par le bureau exécutif du parti en réponse aux persécutions et entraves subies.

Il s’agit tout d’abord de la mobilisation juridique. Il annonce la mise en place immédiate d’un groupe de juristes et d’avocats avec pour mandat d’explorer et de mettre en œuvre tous les moyens de droit afin que le ministre de l’Administration territoriale, les chefs d’unités administratives et autres responsables publics et responsables des forces de maintien de l’ordre qui violent la loi et piétinent les décisions de justice soient poursuivis devant les tribunaux. Puis, l’alerte nationale et internationale, où le Pcrn compte informer les institutions nationales et internationales du harcèlement dont il est victime.

Parmi les destinataires figurent des instances nationales (présidents du Parlement, Premier ministre, ministres de la Justice, de la Défense et de l’Administration territoriale, ainsi que les responsables des forces de sécurité), mais également des organismes internationaux tels que l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la Ligue des États arabes, le PNUD, ainsi que des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie et la Chine.

Il est aussi annoncé la mise en garde face aux tensions sociales. Le parti avertit du risque de soulèvements populaires en raison de la détérioration des conditions de vie des Camerounais. La multiplication des interdictions de manifester, la précarité croissante (infrastructures routières et hospitalières en mauvais état, hausse des impôts et des frais d’identification, pénurie d’eau potable et d’électricité, enlèvements avec demandes de rançons) pourrait entraîner des mouvements de contestation massifs.

« Les auteurs des abus de fonction et des atteintes aux droits civiques et politiques, ainsi que ceux qui les laissent faire, seront tenus pour seuls responsables », peut-on lire. Toujours dans ce chapelet de résolutions, le Pcrn réaffirme la validité de la candidature de son leader Cabral Libii à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Selon les résolutions du Congrès du 11 mai 2019 et les décisions de justice rendues à Kaélé et Maroua, cette candidature est légalement « incontestable ».

Face à un environnement politique hostile, le Pcrn se positionne comme une force de résilience et d’engagement pour le changement. D’où la cinquième résolution adoptée lors de cette réunion : Le Bureau politique national mandate son président pour poursuivre les tournées de mobilisation à travers le territoire.

Cependant, l’auteur qu’il est également encouragé à poursuivre dans l’arrière-pays les cérémonies de dédicaces de son ouvrage intitulé : Ce que j’ai vu ! Manifeste de la Rupture et du Progrès », apprend-on.

Ces résolutions témoignent d’une stratégie claire visant à défendre les droits du parti et de ses militants, tout en maintenant une dynamique de mobilisation en prévision de la présidentielle de 2025. Le parti compte ainsi sur la mobilisation populaire pour contrer les tentatives de marginalisation politique et maintenir la dynamique de transformation qu’il promeut.

Charles Totchum

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 ⁄ 13 =


Enregistrez vous à notre newsletter