Meyie Jorès, Riverain: « Avant de se projeter dans l’avenir il est important de faire un retour dans le temps »
Ce qui avait été promis par le président Biya Paul en tant qu’homme du renouveau : le progrès, la rigueur, la moralisation, la justice sociale et le rayonnement diplomatique.
En ce qui concerne le progrès, sur le plan éducatif, nous sommes passés d’une université à 11 universités soit une université dans chaque région avec deux pour la région du centre. Toutefois, sur les 11 universités certaines ne possèdent pas encore de bâtiments jusqu’à nos jours, plusieurs utilisent des bâtiments des lycées de leurs localités pour faire les cours ; les amphis qui étaient prévus pour accueillir 300 étudiants se retrouvent à accueillir près de 1000 étudiants rendant les cours difficiles à suivre. Pour les infrastructures routières nous sommes passés de moins de 900km de route a plus 10.000km de route. Malheureusement, cela semble être un boom parce qu’il n’atteint même pas 10% de notre réseau routier.
Au regard du constat fait, les perspectives pour l’avenir du Cameroun restent nombreuses. Entre autres, repenser le système éducatif pour s’arrimer aux nouvelles tendances et défis du moment. Il n’est pas agréable qu’à l’ère du numérique beaucoup de choses n’aient pas été dématérialisées pourtant la technologie évolue à très grande vitesse. Il n’y a pas de vision claire par rapport au projet économique du Cameroun, si nous n’avons pas les aptitudes nécessaires pour l’instant pour développer notre tissu industriel, au moins nous avons un potentiel agricole inexploité. En politique, je rêve d’un Cameroun où les juges seront totalement indépendants et libres de dire le droit car j’ai très souvent le sentiment que nos juges sont plus préoccupés à protéger leur carrière plutôt que de dire le droit.
Propos recueillis par Charles Totchum
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