Douala : Le calvaire des riverains de Bonabéri face aux travaux interminables du marché Sandaga

Annoncés pour une durée initiale de dix (10) jours, les travaux de réhabilitation du tronçon routier allant du marché Sandaga (entrée du port autonome de Douala) jusqu’au rond-point de la Direction des douanes se transforment en un véritable supplice pour les ressortissants de Bonabéri.

Depuis le 21 mai 2025, le chantier peine à avancer sur le tronçon du marché Sandaga jusqu’au rond-point de la direction des Douanes, plongeant les usagers et commerçants dans un désarroi croissant. Le tronçon en question, vital pour la circulation des personnes et des marchandises, surtout en direction du port ou du centre-ville, est actuellement dans un état de dégradation critique. Poussière, boue, tranchées béantes et engins stationnés sans activité apparente constituent désormais le quotidien des automobilistes et piétons de la cité économique. « Le matin, il faut parfois deux heures juste pour sortir de Bonaberi en voiture. Les taxis refusent même d’entrer à certaines heures. On vit l’enfer ! », se plaint Berthe Nobou, gestionnaire dans une banque située au quartier Akwa. Au-delà de la gêne physique, les retombées économiques se font lourdement sentir. Le marché Sandaga, habituellement très animé, voit sa fréquentation chuter. Les commerçants dénoncent une baisse drastique de leurs revenus.

Certains évoquent déjà des pertes insoutenables pour leurs petites entreprises. « On tourne désormais en perte. Les ménages qui font généralement des achats en gros chez nous, depuis le début des travaux, on ne les voit plus », explique-t-elle. La situation est d’autant plus compliquée pour les Buyam – Sellam qui voient au fil des jours, leur chiffre d’affaire considérablement diminuer. « Parfois, bien qu’on se batte à finir très tôt les achats, nous arrivons au marché après une à deux heures de temps et on perd les clients », exprime-t-elle. Les élèves, les travailleurs, les transporteurs et les riverains vivent également les conséquences d’une mobilité quasi impossible, avec des retards et des absences de plus en plus fréquents. « Les embouteillages se répercutent jusqu’au carrefour Bonassama », confie un riverain. En effet, cette localité de Douala qui n’a qu’une seule issue s’est transformée en un véritable enfer pour les automobilistes. « Nous sommes contraints de garer les véhicules », exprime Nicole Fonzi, gestionnaire dans une entreprise située à Bonapriso.

L’entreprise en charge des travaux, Chec-CO, avait pourtant promis une intervention rapide et efficace de dix (10) jours. Mais près de deux semaines après le délai d’exécution du chantier, celui-ci n’a toujours pas été livré. Aucune communication officielle n’explique ce retard, alimentant frustration et colère dans les rangs des habitants et usagers. « Ce phénomène de non-respect des délais de livraison des travaux routiers est très récurrent et la situation est d’autant plus déplorable cette fois-ci parce qu’il n’existe aucune voie de contournement », confie un conducteur de taxi. Il faut noter cependant que le chantier s’étend jusqu’à l’entrée de la base Elf-port autonome de Douala. Selon un communiquant de la CUD, bien que le tronçon ait été défini sur le marché Sandaga et le rond-point Ancienne direction des douanes, les travaux sont prolongés allant des Bonaberi pour résoudre cet épineux problème de mobilité urbaine que subissent les ressortissants de l’arrondissement de Douala 4.

 

Charles Totchum

About Post Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
3 × 3 =


Enregistrez vous à notre newsletter